« Paul Guilbert a été l’un de mes amis les plus proches. Il a longtemps été, presque jusqu’à sa mort, l’un des tout premiers lecteurs de mes textes. Nous avons beaucoup ri. Beaucoup parlé. Et tellement vécu ! Je l’ai connu en 1974, dans les locaux du Canard Enchaîné qui, pour je ne sais quelle raison, accueillit les premiers pas du Quotidien de Paris dont il dirigera les pages politiques tandis que je ferai un séjour, bref, du côté de ses pages « Idées ». Ensuite il y a eu L’Express , puis Le Figaro, puis, je le répète, la vie. De cet ami si cher, je cherchais, l’autre jour, une photo sur le Net. Je ne l’ai pas trouvée. J’ai compris que, de lui, le Savoir absolu de notre époque misérable était en train de tout effacer. D’où ces quelques images que j’ai demandées à Marie Billetdoux, la femme de sa vie, et à Augustin, son fils. Puissent ceux qui se souviennent de lui voir dans ce qui suit un hommage, une stèle virtuelle, un aide-mémoire, un petit tombeau. Un homme de cette qualité ne peut pas disparaître. » BHL