Le philosophe voit dans le virus mondialisé la traduction en creux des passions tristes qui agitent nos démocraties fatiguées, relativistes et paranoïaques.
Nous voici revenus aux temps anciens, celui d’avant les antibiotiques, celui de la chasse à l’étranger, celui des camps d’enfermement.
Rien n’a vraiment changé en deux mille cinq cents ans quant à la manière dont une société peut se prémunir contre un virus nouveau.
Et si ce confinement forcé, édicté par nos valeureux hussards blancs, se poursuivait au nom d'un hygiénisme égoïste, comme le craignait Michel Foucault ?
Le monde a effacé les pandémies destructrices de 1957 et 1968. Faut-il se réjouir ou s’inquiéter de l’État sanitaire que nous construisons aujourd’hui ?
Il est temps de remettre la planète en mouvement. N’en déplaise aux devins de la deuxième vague, aux décroissants et aux procureurs du bilan carbone.
Entre la nostalgie de la vie d’avant et l’espoir de la fin des turpitudes sanitaires, c’est un voile de tristesse qui enveloppe notre humaine condition.
Émission Arte Metropolis le 25 mai 2020 avec Bernard-Henri Lévy autour de son dernier livre, « Ce Virus qui rend fou »...
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