Kramatorsk – Janvier 2020
« À Marioupol, c’est là que l’état-major ukrainien a organisé, au quartier général de la Navy Guard, notre première rencontre avec les commandants qui tiennent tête, depuis cinq ans, aux séparatistes prorusses du Donbass. »
Bernard-Henri Lévy, Sur la route des hommes sans nom
Kramatorsk – Janvier 2020
Bernard-Henri Lévy et Marta Shturma, la jeune lieutenante qui fera office d’interprète pendant toute la durée du reportage.
Pisky – Janvier 2020
Lévy se rend à Pisky avec les militaires ukrainiens du Donbass.
Pisky – Janvier 2020
« Pisky, toujours plus au nord […] est complètement détruite et minée. Nous avons dû y entrer à pied, bien à la queue leu leu, derrière la patrouille venue nous récupérer. »
Bernard-Henri Lévy, Sur la route des hommes sans nom
Pisky – Janvier 2020
« Des rues aux airs de terrains vagues où l’herbe morte le dispute à la neige fraîche. Plus d’eau. Plus de poteaux électriques ni d’égouts. Des quelques milliers d’âmes que comptait l’agglomération avant ce déchaînement de folie, il ne resterait que trois familles terrées dans leurs caves. Et encore ! Le chef de la patrouille ne les a plus vues depuis des semaines ! Et peut-être, s’exclame-t-il en riant et en feignant de compter sur ses doigts, n’y a-t-il plus de vivant, dans ce paysage de fin du monde, que lui. »
Bernard-Henri Lévy, Sur la route des hommes sans nom
Pisky – Janvier 2020
« Pisky est une ville fantôme. Hommes et bêtes y semblent des spectres. Rien ne m’aura plus terrifié que ce paysage éventré, sans vie, où l’on marche au milieu d’ombres blêmes et engourdies. »
Bernard-Henri Lévy, Sur la route des hommes sans nom
Myrolyubovka – Janvier 2020
« Dans la zone de Myroliubivka, nous sommes encore plus au nord, mais plus loin du front. Et nous tombons sur une aire de tir où sont positionnés trois canons de 155. »
Bernard-Henri Lévy, Sur la route des hommes sans nom
Pokrovsk – Janvier 2020
À Pokrovsk, près de l’hôpital de campagne des militaires ukrainiens.
Pokrovsk – Janvier 2020
À l’hôpital de Pokrovsk.
Shyroke – Janvier 2020
« Shyrokyne fut, à 11 kilomètres à l’est, la station balnéaire de Marioupol. Des 2 000 résidents qu’elle comptait, il ne reste, ce matin, qu’un couple d’ex-hôteliers venu, sous protection d’une unité de la Garde nationale, fleurir la tombe d’un père enterré, l’an dernier, à la va-vite, dans le jardin familial. »
Bernard-Henri Lévy, Sur la route des hommes sans nom
Louhansk – Janvier 2020
« Face à ces hommes harassés, les yeux gonflés d’insomnie, que l’on ne relève que tous les six mois et qui, à force de piétiner dans leur boyau de terre, ne savent plus où ils sont, j’ai l’impression d’un Verdun suspendu, gelé et terriblement archaïque… »
Bernard-Henri Lévy, Sur la route des hommes sans nom
Louhansk – Janvier 2020
« Nous passons la matinée là, […] à sillonner un interminable réseau de tranchées, tout en angles et en chicanes, comme les rues d’une ville enterrée. Certaines sont profondes, semblables à des galeries, étayées de planches et de rondins. »
Bernard-Henri Lévy, Sur la route des hommes sans nom
Zolote – Janvier 2020
« À Zolote, […] c’est de nouveau les tranchées. Plus frustes qu’à Novotroitske, avec leurs assemblages de simples planches plantées dans la terre noire. Mais plus impressionnantes, à cause de ces grands chiens qui semblent en garder les entrées comme autant de Cerbère les portes de l’enfer de la guerre. »
Bernard-Henri Lévy, Sur la route des hommes sans nom