Bernard-Henri Lévy s’est rendu, début mars 2014, sur la place Maïdan à Kiev où il avait déjà prononcé, un mois plus tôt, un vibrant discours de soutien aux manifestants pro-européens. Devant la foule rassemblée en signe de protestation contre le gouvernement de Ianoukovitch qui refusait de signer un accord rapprochant l’Ukraine de l’Europe – foule qui subit alors la répression sanglante de la milice d’un l’État à la solde de Poutine –, Bernard-Henri Lévy déclare : « L’Europe doit protéger l’Ukraine. L’Europe doit se porter garante des frontières de votre nation et de la liberté de ses villes. ».
Il condamne à cette occasion la mainmise de Poutine sur la région et appelle à le sanctionner fermement : « l’Europe doit faire avec Poutine ce qu’elle a fait avec Ianoukovitch – elle doit agir face au maître comme elle l’a fait face au valet : elle a les moyens de le sanctionner et elle doit les utiliser. ».
Le philosophe, seul intellectuel français à avoir pris la parole au Maïdan, a rencontré dans la foulée celui qui deviendra, dans les semaines qui vont suivre, le futur président de l’Ukraine, Petro Porochenko, ainsi que Vitali Klitschko, le futur maire de Kiev.