Mogadiscio : la fin du monde
Reportage par Marc Roussel
Cela fait trente ans, quarante ans, que ça dure ! Une guerre civile, une guérilla entre seigneurs, une guerre contre les islamistes d’al-Chabab… La Somalie ne connaît aucun répit. Mogadiscio reste, dans une indifférence généralisée, une des villes les plus dangereuses du monde. Sans protection lourde, il est pratiquement impossible de s’y rendre. Personne, donc, pour témoigner du calvaire somalien, pour dire la radicalisation qui gangrène l’Afrique et l’influence inquiétante de la Turquie et de la Chine.
Bernard-Henri Lévy avec quelques-uns des « cent mentors » de Bancroft, l’agence privée américaine, financée par le Département d’État, qui instruit les commandos d’élite de l’AMISOM et gère cette base droit sortie d’un roman de Graham Greene ou de Gérard de Villiers.
Bernard-Henri Lévy assiste à la préparation d’une intervention contre les milices islamistes.
« À l’entrée de ce qui pourrait être un terrain vague… »
Bernard-Henri Lévy, Sur la route des hommes sans nom
« Je vois, en contrebas, sous la coupole d’un arbre à encens, une assemblée de femmes flottant dans leurs abayas multicolores. »
Bernard-Henri Lévy, Sur la route des hommes sans nom
« La ville presque entièrement détruite, avec ses immeubles soufflés, désossés de leurs fers à béton et de leurs poutres d’acier. »
Bernard-Henri Lévy, Sur la route des hommes sans nom
Dans les rues de Mogadiscio.
Avec Gilles Hertzog (à droite) et les militaires de Bancroft.
« Départ, à l’aube, pour le front de cette drôle de guerre où ce corps hétéroclite va aller à la rencontre d’une armée d’autant plus redoutable qu’elle est insaisissable et n’a que la consistance des ombres. C’est un colonel ougandais du camp de Dhagabadan qui commande la colonne. Un peloton de reconnaissance somalien prend la tête. »
Bernard-Henri Lévy, Sur la route des hommes sans nom
Avec une unité de l’Amisom (mission de l’Union africaine en Somalie dirigée par des officiers ougandais et burundais), qui repousse les djihadistes chebabs.
« Le pire c’est le retour, on se croit tiré d’affaire, mais il n’y a qu’une route, les chebabs sont repassés derrière, ils l’ont piégée, et boum ! On nous donne […] un garrot en stretch qu’on nous apprend à nouer au-dessus de la blessure. »
Bernard-Henri Lévy, Sur la route des hommes sans nom
« Jezeera est censé être le dernier village, sur la côte, sous contrôle somalien. »
Bernard-Henri Lévy, Sur la route des hommes sans nom
« Au-delà commence le règne des Chebabs avec les exécutions publiques, les lapidations de femmes adultères et les tribunaux islamiques qui veillent à la Charia. »
Bernard-Henri Lévy, Sur la route des hommes sans nom
« Le but de notre mission est de se montrer. Et, en se montrant, de conforter les villageois dans l’idée qu’ils sont du bon côté. »
Bernard-Henri Lévy, Sur la route des hommes sans nom
Bernard-Henri Lévy, Richard Rouget, chef de Bancroft, et ses hommes.
« Richard Rouget […] fut, dans une vie antérieure, un lieutenant français des “Affreux” de Bob Denard. Et, dans une vie encore antérieure, il a été l’un de ces militants d’extrême-droite avec qui les jeunes gens de mon espèce se castagnaient au Quartier Latin. Mais c’est aujourd’hui un personnage hautement romanesque, plus proche de “l’Homme qui voulait être roi” que du mercenaire standard, et capable de vous réciter, à l’heure du barbecue du soir, un chant de Lautréamont aussi bien qu’une page de Frédéric Dard. »
Bernard-Henri Lévy, Sur la route des hommes sans nom
Dans l’ancien Xooga Hospital, à Mogadiscio.
Bernard-Henri Lévy au Xooga Hospital, où son fixeur lui a donné rendez-vous dès son arrivée à Mogadiscio.
Dans un hôpital de fortune de Mogadiscio.
« Agenouillé au-dessus du vide, dans les gravats, un tireur de l’armée gouvernementale à l’affût d’un sniper rebelle qu’a signalé […] le comité de quartier. »
Bernard-Henri Lévy, Sur la route des hommes sans nom
À la rencontre des malades dans ce qu’il reste de l’hôpital de Mogadiscio.