Face au carnage de Boutcha, face à ces habitants aux mains liées, tués d’une balle dans la tête, leurs corps éparpillés dans la rue principale de la ville, on pense à Katyn. 

A un Srebrenica par balles. 

Au massacre de Raçak, au Kosovo. 

Et on pense à Oradour-sur-Glane et à ses 643 victimes tuées, en juin 1944, par un détachement de la Division SS Das Reich en route vers la Normandie. 

C’est toujours la même histoire. 

On nous fait l’affront ne nous résister ? 

Nous sommes impuissants à vaincre à la loyale, en respectant les lois de la guerre ?  

On se venge sur les civils. 

On punit les femmes et les enfants. 

Et, comme disait Bernanos en Espagne, on tue comme on déboise. 

Les hommes qui ont fait cela, ce n’est plus une armée, c’est une bande de criminels. 

Ce ne sont plus des soldats, ce sont des assassins lâches, probablement vaincus, et de sang-froid. 

Et ce n’est plus une guerre, c’est une boucherie.


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