Dès l’arrestation de Polanski, le philosophe a pris sa défense.
Il a réagi, hier, après avoir eu connaissance des décisions de la justice américaine. « Je suis consterné par la cruauté de cette double décision. Roman Polanski demandait à être jugé par contumace et la victime suppliait que l’on abandonne les poursuites. Les juges californiens n’ont pas voulu entendre la torture infligée aux deux familles. Ils n’ont voulu écouter que leur fascination pour ce fait divers d’ il y a trente-deux ans. J’imagine que Roman Polanski va continuer à activer toutes les ressources juridiques qui lui sont offertes. Il peut déjà faire appel auprès de la Cour suprême californienne. Il peut ensuite utiliser toutes les procédures d’appel possibles en Suisse, si celle-ci donne suite à la demande d’extradition. Dans cette affaire, Roman Polanski a pour lui la morale, la justice et le droit. S’il ne s’appelait pas Roman Polanski, cette machine infernale ne se serait jamais déclenchée et ne continuerait pas, trente-deux ans après, de le poursuivre et de tenter de le broyer. »
Bernard-Henri Lévy
Propos recueillis par Jean-Louis Picot
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