Le premier numéro du mensuel créé en Afghanistan par Bernard-Henri Lévy sort ce samedi sous le titre Les Nouvelles de Kaboul. Il est publié en français et dans les deux langues principales du pays, le dari et le pashto. « Un projet fou », selon BHL qui tient à rappeler qu’il a été, il y a vingt ans, l’un des promoteurs du projet « Radio Kaboul libre », consistant à fournir des émetteurs à la résistance afghane. Le mensuel, tiré à 5 000 exemplaires, ambitionne de devenir rentable au bout de deux ans grâce à la publicité, précise son rédacteur en chef, Olivier Puech, qui travaille aux côtés de deux autres journalistes français et cinq Afghans. Le mensuel est installé dans les locaux de l’ONG française de presse Aina, en plein centre de Kaboul, dans les anciens locaux de la très redoutée police criminelle talibane. Principalement financé par US Aid, Aina vise à promouvoir la formation de journalistes afghans et la presse libre. Les articles dérangeants auront leur place dans les Nouvelles, assure BHL. Pour l’heure, la presse afghane ne se distingue pas par son sens critique. Presque toujours partisane, elle reste marquée par la peur de déplaire et les pressions, directes ou indirectes, sur les journalistes.