Partir finir l’enquête inachevée du journaliste juif américain Daniel Pearl, assassiné en février 2002 au Pakistan où l’avait alors envoyé le Wall Street Journal, Bernard-Henri Lévy a rencontré à Karachi et ailleurs cet islam fou professé par des djihadistes ombrageux arborant la bannière du Prophète pour assouvir leur soif inavouable de pouvoir et d’argent. Mais qu’était donc allé quérir là-bas Daniel Pearl, quelques semaines à peine après l’attentat des Tours de Manhattan ? Tout le désignait à la vindicte des islamistes enflammés. Nul parmi eux n’était prêt à entendre qu’il pût être « juif de gauche, progressiste, Américain hostile à ce que l’Amérique peut avoir de bête et arrogant, ami des incomptés, de l’universel orphelin, des déshérités ». Au fil d’un récit de plus en plus haletant sur la piste de Daniel Pearl, on remonte jusqu’au cerveau glacé de son assassinat, Omar Sheikh, inquiétante figure située au croisement des milieux islamistes proches d’Al-Qaïda, des services d’intelligence pakistanais mal contrôlés par le président Musharraf et de réseaux financiers acquis à Oussama Ben Laden. Avec du trafic nucléaire pour relever le tout.
« Qui a tué Daniel Pearl ? », romanquête
Par E. d. B.
Article paru dans La Libre Belgique, 13 juin 2003
L’écrivain-philosophe publie chez Grasset les résultats de son enquête sur le meurtre de Daniel Pearl, enlevé le 23 janvier 2002 à Karachi au Pakistan, puis décapité. Pour lui, le journaliste était l’homme qui en savait trop. « Je fais le pari d’un Daniel Pearl en train de rassembler les preuves de la collusion du Pakistan avec les grands États voyous et les réseaux terroristes de la planète. »
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