En mai 2002, Bernard-Henri Lévy termine sa mission afghane, c’est-à-dire son rapport sur la participation de la France à la restructuration de l’Afghanistan. Il remet alors son rapport au Président de la République et au Premier Ministre, Jacques Chirac et Lionel Jospin.
Plusieurs semaines passent. Les élections présidentielles ont lieu et permettent à Jacques Chirac d’obtenir, contre Le Pen, un second mandat.
Voyant que, parmi les propositions de son Rapport, il y en a une – la création d’un journal d’inspiration française, mais édité, aussi, dans les deux langues de l’Afghanistan, le dari et le pachtou – dont personne ne semble vouloir se charger, Bernard-Henri Lévy décide de relever le défi lui-même. Il recrute un directeur, Olivier Puech, alors au Monde. Il inscrit au budget de la Fondation André Lévy, la Fondation créée à la mort de son père et en hommage à lui, la somme nécessaire à l’entreprise. Et il se rend à Kaboul pour, avec Olivier Puech, sur le terrain, mettant lui-même la main à la pâte, faire naître Les Nouvelles de Kaboul.
Il va, ce journal, durer quatre ans. Il publiera des enquêtes, des reportages, des grands éditoriaux politiques. Bernard-Henri Lévy, tantôt depuis Paris, tantôt en allant à Kaboul, en assurera le développement. Il connaîtra ces heures sombres, comme le jour du suicide de la jeune journaliste Homa, qui assombrit l’équipe. Mais enfin il existe et, quatre années durant, il nourrit le débat politique dans le pays.
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