Au lendemain du 25 avril 1974, des écrivains et des artistes, des journalistes et des cinéastes du monde entier ont surgi à Lisbonne pour participer à cette tentative de subversion pacifique de l'ordre capitaliste européen. Vous étiez parmi eux dès les mois de mai 1974. Quel souvenir avez-vous conservé de cette fièvre ? Une fièvre mélancolique. Un parfum de pistils fanés et un air de grandeur sans éclat. Le goût de la révolution, si vous voulez, mais sans l'euphorie qui va avec. L'espoir, mais sans l'utopie. Une volonté de subversion, mais sans la foi. C'est le moment où le monde commence de prendre ses distances avec le signifiant révolution. Eh bien le Portugal arrive à point nommé. C'est la dernière des…
Bernard-Henri Lévy : « La révolution des Œillets, le rêve d’une génération »
Entretien avec Bernard-Henri Lévy (propos recueillis par Sébastien Lapaque)
Article paru dans Le Figaro, 24 avril 2024
Le philosophe était au Portugal au moment de la révolution des Œillets. Il témoigne.
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