Bernard-Henri Lévy ne laisse jamais indifférent. La preuve avec l’interview qui nous a été accordée en marge d’un dîner-conférence organisé jeudi soir par le Festival d’Hulencourt, en collaboration avec Le Soir. Dans l’actualité du philosophe français : la sortie aux États-Unis de son ouvrage L’Empire et les cinq rois, essai dans lequel il propose sa lecture des barbaries contemporaines. En résumé, l’Occident déchiré de l’ère Trump voit se dresser dangereusement devant lui les « royaumes » renaissants que sont la Russie, l’Iran, la Chine, l’Arabie et la Turquie.

Cette édition américaine a valu au philosophe français d’être interviewé et surtout solidement étrillé par le prestigieux New Yorker qui l’a mis face à ses contradictions et à ses approximations.

Mais pas de quoi perturber BHL qui distribue ici des gifles aux gilets jaunes qualifiés de mouvement « factieux, haineux et antirépublicain », là redit son amour de l’Union européenne à un moment où de nouveaux scénarios s’esquissent autour du Brexit et du retrait contrarié du Royaume-Uni. Il y a aussi Looking for Europe, sa pièce. Cet homme embrasse large…

Pascal Martin et Christophe Berti (Le Soir) : Looking For Europe vous permet d’exprimer votre amour pour l’Union européenne. Vous l’avez joué au Théâtre Le Public, à Bruxelles, le 7 mars dernier. Quel message vous renvoient les gens ?

Bernard-Henri Lévy : J’ai joué ce spectacle un peu partout déjà et je suis surpris de voir le succès rencontré. Je partais avec l’idée que l’Europe n’était plus désirée, qu’elle était un angle mort de la conscience occidentale. Je me rends compte que ce n’est pas le cas. Il y a un enthousiasme pour l’idée d’Europe, pour la petite princesse portée sur les épaules d’un Zeus sournois venant la déposer sur les rives de la Crète. Cette nostalgie-là est présente chez les Européens d’aujourd’hui. Mais il y a deux « mais » : l’Europe est froide et n’est pas assez généreuse. Froide, car il n’y a pas assez de politique, de recherche de la vérité. L’Europe est noyée dans la technocratie, dans la technique au sens heideggérien du mot. C’est la « mort de la pensée ». C’est ce que ressentent les gens : une Europe sans pensée, acéphale. L’Europe n’est pas suffisamment clémente et aimante pour ceux qui n’ont pas, pour les non nantis, les affligés d’Europe et du monde.

Le Soir : Comment réenchanter cette Europe-là ?

BHL : Dans dix ans, il n’y aura plus un pays d’Europe dans le G7 ni le G20. Et je crois qu’il n’y aura plus d’Europe non plus, ni d’euro. Si l’UE demeure dans l’état de corps sans tête où elle se trouve aujourd’hui, même sa monnaie unique disparaîtra. C’est un miracle que l’euro ait tenu vingt ans. Si les Européens n’apprennent pas à mieux vivre ensemble dans les dix ans, l’euro mourra.

Le Soir : Les gilets jaunes estiment que le président Macron a les pieds et les poings liés par l’Union européenne. Quel regard portez-vous sur l’évolution de ce mouvement ?

BHL : Ma position n’a pas changé. J’ai toujours pensé que les revendications des gilets jaunes étaient justifiées lorsqu’elles sont intelligibles et articulées. Il est justifié que des gens demandent d’avoir plus, d’être moins malheureux. Après, il y a le principe de réalité. Et la politique est évidemment l’art du possible. Dès le premier samedi de revendication des gilets jaunes, j’ai pensé qu’il y a quelque chose de profondément corrompu et mortifère dans la rhétorique de ce mouvement. Attaque contre l’Arc du triomphe, gestes antisémites, atteintes à la liberté de circuler… A aucun moment, les gilets jaunes ont dit que cela n’avait pas été fait en leur nom. C’est la preuve qu’il n’y a pas de bons et de mauvais gilets jaunes, que le mouvement n’a pas été corrompu par des méchants casseurs, comme on peut le lire dans la presse. Dans les mouvements populaires que j’ai fréquentés tout au long de ma vie, il y avait toujours une dimension d’espérance, de fraternité, même dans les profondeurs de la détresse. En mai 68, on envoyait des pavés. Mais il y avait une espérance, une intelligence. Ici, on a affaire à une sorte de crétinisme.

Le Soir : Le week-end dernier, le débat médiatique et politique s’est focalisé sur le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et le rôle des forces de l’ordre beaucoup plus que sur les violences des gilets jaunes. N’est-ce pas paradoxal ?

BHL : C’est le complotisme qui incrimine le gouvernement de la République, lui prêtant des objectifs inavouables. Macron et Castaner auraient laissé faire pour mieux reprendre le contrôle de la situation prétendent les complotistes… Cette pensée complotiste est aujourd’hui dominante. Après le fascisme et le marxisme, le complotisme est la dernière et la plus dégueulasse des idéologies. Il a ceci de formidable qu’il donne l’impression aux gens d’être immensément intelligents. Il est diabolique : on a toujours l’air con face à un complotiste et face à ses explications soi-disant intelligibles des réalités bien sûr cachées.

Le Soir : Deux philosophes français sont têtes de liste pour les élections européennes : Raphaël Glucksmann et François-Xavier Bellamy. Quel est votre sentiment face à cet engagement ?

BHL : Depuis Platon, on sait qu’il y a une tentation parmi les philosophes à s’inscrire dans la politique. Certains d’entre eux ont l’assurance de pouvoir dessiner la cité idéale. Platon, qui a tenté le coup et s’est fait avoir, a fini par dire « jamais plus ». Je pense que le travail d’un philosophe consiste à fabriquer des modèles, à penser des paradigmes. De temps en temps, il doit mettre les mains dans le cambouis. Et s’il n’y a personne pour le faire, il doit aider à « réparer le monde ». Mais devenir philosophe-roi, voilà bien la tentation contre laquelle la Lettre VII de Platon m’a très vite vacciné et probablement guéri.

Le Soir : Pourtant, la presse française vous souvent qualifié de ministre « bis » des Affaires étrangères…

BHL : Oui, mais pendant 5 minutes. Quand, après quatre années de calvaire vécu par Sarajevo et de lâcheté de l’Occident, j’ai fait partie de ceux qui ont convaincu François Mitterrand et Jacques Chirac de faire quelque chose, ça a duré 5 minutes. Idem pour la Libye, pour l’Ukraine, pour les Kurdes. Cela agace les ministres en charge des Affaires étrangères, mais en réalité mes interventions n’ont chaque fois duré que 5 minutes.

Le Soir : La situation en Algérie inquiète. Le Monde écrit que les Algériens auraient aimé avoir des élections sans Bouteflika. Mais pour finir, ils ont Bouteflika sans élections. Votre réaction ?

BHL : Nous nous sommes trop vite réjouis quand le président Bouteflika a annoncé qu’il ne serait pas candidat à sa propre réélection. La formule du Monde est sans doute très juste : on a désormais une tyrannie sans élections. Mais en revanche, si vous comparez les gilets jaunes français aux gens qui occupent les rues d’Alger ou d’Oran, la dignité, la sagesse, l’esprit de responsabilité et le sens démocratique ne sont pas à Paris, mais à Alger.

Le Soir : On parle beaucoup de climat en Belgique. Chaque jeudi, des jeunes descendent dans la rue pour sommer les politiques de prendre des mesures efficaces contre le réchauffement climatique. Quelle est votre position de philosophe sur cette problématique ?

BHL : C’est la première fois dans l’histoire de l’humanité que la fin du monde est une hypothèse historique. Jusqu’ici, il s’agissait d’une hypothèse mythique, millénariste. Pour la première fois, les scientifiques sérieux sont tous d’accord pour dire que dans les temps historiques, si nous ne faisons rien, le monde finira. Ce n’est pas un hasard si ce sont des jeunes qui descendent dans la rue. Ils ont compris que la fin du monde n’est pas l’invention d’un hurluberlu, mais de scientifiques. Je les accompagne. Je marche pour le climat. Sinon dans la rue, du moins dans ma tête. Nous sommes en train d’approcher du moment fatidique où l’inévitable sera inscrit dans l’ordre des temps. Je suis prêt à tout faire pour que cela ne soit pas.

LOOKING FOR EUROPE, DANS LA PRESSE EUROPÉENNE

Tous les articles en langue anglaise sont à retrouver sur la version anglophone de ce site.

(ITALIE) Bernard-Henri Lévy: “L’Europa sta morendo, il populismo sta vincendo. Farò di tutto per evitarlo”, La Stampa, 21 janvier 2019.

(SUISSE) Bernard Henri-Lévy en « croisade pour l’Europe » par le biais d’un spectacle, Chrystel Domenjoz, RTS, 23 janvier 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henry Lévy representa ‘Looking for Europe’ en el Teatre Coliseum de Barcelona, Artezblai, 25 janvier 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henri Lévy: “Mi querida Barcelona es la capital del populismo”, Leticia Blanco, El Mundo, 29 janvier 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henri Lévy sitúa a Barcelona “entre las capitales del populismo”, Catalunya Europa Press, 29 janvier 2019.

(ALLEMAGNE) Bernard-Henri Lévy: “Kurz ist Macrons Gegenteil”, Anne-Catherine Simon, Die Presse, 29 janvier 2019.

(ESPAGNE) Boadella actuará junto a Bernard-Henry Lévy en Barcelona, Jacinto Antón, El País, 30 janvier 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henri Lévy debutará en el Olympia, A. J. C./S. Dos Santos, Levante, 30 janvier 2019.

(ESPAGNE) “El fascismo está arraigado en cada uno de nosotros”, Álex Vicente, El País, 30 janvier 2019.

(ITALIE) Volta è partner dello spettacolo “Looking for Europe”, di e con Bernard-Henri Levy, Volta, 30 janvier 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henri Lévy: «Las elecciones europeas son una forma de combatir el populismo», Julian Herrero, La Razon, 31 janvier 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henri Lévy: “Puigdemont ha escupido en la cara a España y a la democracia en Europa”, Rafa Latorre, El Mundo, 31 janvier 2019.

(ESPAGNE) “Populismos y nacionalismos debilitan a Europa ante Putin”, Víctor-M. Amela, La Vanguardia, 31 janvier 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henri Lévy, cooked in seva tinta, Sebastia Alzamora, Ara.cat, 31 janvier 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henri Lévy: “O la derecha española lucha a muerte contra Vox o será devorada”, Daniel Arjona, El Confidencial, 31 janvier 2019.

(ESPAGNE) Populismos y nacionalismos destrozando España, José Apezarena, El Confidencial, 1er février 2019.

(ITALIE) ‘Looking for Europe’: Bernard-Henri Lévy porta in teatro la discussione sull’Europa. A Milano e in tournée, Maria Lucia Tangorra, Milano, 1er février 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henri Lévy, un bombero contra el populismo pirómano, Nuria Navarro, El Periodico, 2 février 2019.

(ITALIE) Bernard-Henri Levy: “Matteo Salvini è grottesco. L’Italia merita di più”, HuffPost, 3 février 2019.

(ESPAGNE) BHL: “Para Europa, Puigdemont es un bufón y Torra, una marioneta feliz de ser una marioneta”, Daniel Ramirez, El Español, 3 février 2019.

(ITALIE) Bernard-Henri Lévy: «L’europa è anche una certa idea d’amore», Alessandra Coppola, Corriere della sera, 7 février 2019.

(ESPAGNE) El filósofo Bernard-Henri Levy trae al Teatro Olympia su ‘Looking for Europe’, Jimmy Entraigües, Horta noticias, 11 février 2019.

(ITALIE) Via Salvini, “affidatevi a De Falco”, Massimiliano Lenzi, Il Tempo, 18 février 2019.

(HONGRIE) “Orbán is smarter than Trump” – Interview with Bernard-Henri Lévy, Kovacs Balint, Index, 26 février 2019.

(ITALIE) Folla per Bernard-Henri Lévy: “L’europeismo esca dal silenzio”, Alberto Mattioli, La Stampa, 6 mars 2019.

(ALLEMAGNE) Bernard-Henri Levy: ,,Ich werde von Ihrem jungen Kanzler sprechen“, Tiroler Tageszeitung, 11 mars 2019.

(ALLEMAGNE) Bernard-Henri Levy: Kurz ist kein “österreichischer Macron”, Wolfgang Huber-Lang, Kleine Zeitung, 11 mars 2019.

(ESPAGNE) Lévy: “Vox quiere que las mujeres regresen en el tiempo, dice que tienen demasiados derechos”, El Español, 15 mars 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henri Lévy representa su « Looking for europe » en el Teatre Coliseum de Barcelona, Jussara Maria Pires de Moura, Estilo by Jussara Maria, 16 mars 2019.

(ESPAGNE) El huracán BHL llega a España contra los “gemelos populistas” de Vox y Podemos y el separatismo, Jesús Ossorio, El Español, 17 mars 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henri Lévy, filósofo: “Las democracias son ingobernables, los únicos países gobernables son totalitarios”, La Sexta, 17 mars 2019.

(ESPAGNE) “Vox y el independentismo son rostros gemelos”, Salva Torres, El Mundo, 17 mars 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henri Lévy: «No se puede responder sí o no en referéndum a siglos de memoria y de vínculos», Elena Cue, ABC Cultura, 17 mars 2019.

(GRÈCE) Ο Bernard-Henri Lévy στην Αθήνα, Times News, 19 mars 2019.

(ALLEMAGNE) Bernard-Henri Levy über den “kleinen Prinz des Populismus”, Salzburger Marchrichten, 19 mars 2022.

(ALLEMAGNE) Bernard-Henri Lévy findet schwarz-blaue Neuauflage schlimmer als Original, DerStandard, 19 mars 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henri Lévy: “A Catalunya no hi ha cap conflicte. Seria un desastre”, Rosana Martínez, Betevé, 21 mars 2019.

(ESPAGNE) Exhibicionismo teatral e intelectual de Bernard-Henri Lévy, Ferran Bono, El País, 21 mars 2019.

(ESPAGNE) B.H. Lévy alerta en su estreno : « Los del mentón voluminoso vuelven a amenazar España », Begoña Donat, El Español, 21 mars 2019.

(GRÈCE) Μπερνάρ-Ανρί Λεβί : « Η αληθινά επαναστατική πράξη είναι να πάρουμε στα σοβαρά τη δημοκρατία », Giannis Pantazopoulos, Lifo, 22 mars 2019.

(GRÈCE) «Η αναζήτηση για την Ευρώπη περνά από την Αθήνα», Κεφαλά Αλεξία, Ta Nea, 22 mars 2019.

(GRÈCE) “Looking for Europe:- Το οραματικό θεατρικό έργο του Μπερνάρ Ανρί Λεβί για την Ευρώπη και ο ρόλος για τον Αλέξη Τσίπρα, Anatropi News, 24 mars 2019.

(ESPAGNE) Bravo-Hermano Liberal, Pedro J. Ramírez, El Español, 24 mars 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henri Lévy une a Cs, PSC y PP en su alegato contra los extremos en Barcelona, Justo Martín, El Español, 25 mars 2019.

(ESPAGNE) Albert Boadella vuelve a Barcelona 12 años después, Metropoli Abierta, 25 mars 2019.

(ESPAGNE) BHL lleva a Barcelona la catarsis desenmascarando al “trío satánico”: Iglesias, Abascal y Puigdemont, Javier Dale, El Español, 26 mars 2019.

(ESPAGNE) BHL invoca el “no pasarán” frente a Abascal, Iglesias y Puigdemont, Daniel Ramírez, El Español, 27 mars 2019.

(ESPAGNE) Y Boadella volvió, Miquel Giménez, Vozpopuli, 27 mars 2019.

(ESPAGNE) « Looking for Europe / Bernard-Henri Lévy », Gabriel Sevilla, Artezblai, 27 mars 2019.

(RUSSIE) Турбулентная реальность. Бернар-Анри Леви: “Весь мир, а не только Европа, находится в большой опасности”, Anastasia Platonova, Фокус, 28 mars 2019.

(HONGRIE) Lévy aggódik Európa jövőjéért, Euronews, 2 avril 2019.

(ALLEMAGNE) Philosoph Lévy tourt mit Pro-Europa-Theaterstück durch die EU, Euronews, 2 avril 2019.

(GRÈCE) Υμνεί Τσίπρα, κατηγορεί Τραμπ, Πούτιν και Μέι ο γάλλος φιλόσοφος Λεβί, Ioannis Giagkinis, Euronews, 4 avril 2019.

(DANEMARK) « Nogle gange tager folket fejl. Vi skal redde EU for at redde demokratiet », Pierre Collignon, Berlingske, 6 avril 2019.

(PORTUGAL) « A Europa segundo Bernard-Henri Lévy », Clara Ferreira Alves, Expresso, 6 avril 2019.

(PORTUGAL) « Filósofo francês Bernard-Henri Lévy: “Portugal é o lado luminoso da Europa” », TVI, 8 avril 2019.

(HONGRIE) « A fiatal Orbán, aki hitt az emberi jogokban, már nincs többé », Euronews, 9 avril 2019.

(ALLEMAGNE) « Auf der suche nach Europa », Von Carmen Gräf, Kultur Radio, 11 avril 2019.

(HONGRIE) « Bernard-Henri Lévy: Fogalmam sincs, Orbán miért akart velem beszélgetni », Magyar Hang, Lakner David, 11 avril 2019.

(ALLEMAGNE) « Wird sich Europa mit dem schlimmsten abfinden? », Die Welt, 11 avril 2019.

(ALLEMAGNE) « Überall habe ich echte Begeisterung für Europa erlebt », Deutschlandfunk, 14 avril 2019.

(PORTUGAL) « Bernard-Henri Lévy empunha Marcelo como arma contra o populismo », Contacto, 14 avril 2019.

(PORTUGAL) « Bernard-Henri Lévy quer “capitães de abril” na “ode à Europa” que traz a Lisboa », Diário de Notícias, 16 avril 2019.

(PORTUGAL) « Marcela é “Muralha simbolica” » contra crescimento do populismo – Bernard-Henri Lévy, Impala, 16 avril 2019.

(ALLEMAGNE) « Bernard-Henri Lévy in Berlin. Drei aspirin und eine kurpackung Husserl », Gregor Dotzauer, Der Tagesspiegel, 16 avril 2019.

(PORTUGAL) « Notre-Dame. “Foi uma parte da cultura europeia que se esfumou no incêndio” », João Céu e Silva, Diário de Notícias, 17 avril 2019.

(PORTUGAL) Bernard-Henri Lévy: “As redes sociais metem as nossas memórias num ‘offshore’”, Leonardo Ralha, O Jornal Económico, 29 avril 2019.

(ESPAGNE) Marcelo e Costa recebem segunda-feira o filósofo francês Bernard-Henri Lévy, Miguel Dantas, Publico, 5 mai 2019.

(RÉPUBLIQUE TCHÈQUE) « Evropu nejvíce oslabuje nedostatek odvahy a malomyslnost, říká Bernard-Henri Lévy », Zita Senková, Vltava, 6 mai 2019.

(RÉPUBLIQUE TCHÈQUE) « Smutné konstatování Honzejka z Hospodářek: Havel už se vrátit nemůže », Parlamentni Listy, 7 mai 2019.


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