« Se rassembler derrière Madame Royal ». Philosophe et écrivain engagé, Bernard-Henri Lévy repart au feu médiatique pour défendre celle qu’il a soutenu en 2007 pour l’élection présidentielle, Ségolène Royal. Après avoir défendu l’idée de la mort du Parti socialiste en juillet dernier, au lendemain du fiasco électoral des dernières élections européennes, BHL imagine à voix haute une gauche nouvelle. « J’aimerais bien voir une gauche remodelée par-delà les appareils qui la corsètent, élargissant ses frontières, renouant avec certains de ceux que la politique désespère », a-t-il clamé, lors d’une séance de l’Université populaire participative de Désirs d’avenir, qui se tenait au Théâtre Dejazet, à Paris.
« Un fidèle »
Pour battre la droite, un seul nom s’impose, celui de Ségolène Royal pour l’ancien chef de file des « Nouveaux Philosophes ». « Je la verrais assez bien en effet, dans une échéance proche, et même la prochaine, se rassembler derrière Madame Royal […] je le crois profondément », a-t-il ajouté. Au terme de la réunion suivie par 250 personnes dont Pierre Bergé, un soutien de longue date, le philosophe médiatique a réaffirmé son amour pour l’ex-candidate à l’élection présidentielle, la comparant même au 44e président des États-Unis. « Si Ségolène Royal avait été élue en 2007, l’électrochoc culturel et politique aurait été comparable, toutes situations étant par ailleurs différentes, à l’électrochoc Obama aux Etats-Unis », a-t-il affirmé.
« Un fidèle ». C’est par ce qualificatif affectueux et sincère que Ségolène Royal a répondu lundi soir, à l’appel du pied de Bernard-Henri Lévy. « BHL est de ceux qui, depuis la campagne présidentielle, alors que quelques autres prennent discrètement leur distance, ont choisi de rester fidèle », a-t-elle déclaré. Dans son essai, Ce grand cadavre à la renverse, il avait déjà accusé Jean-Pierre Chevènement d’avoir fossoyé de l’intérieur la campagne de sa protégée.
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