Mercredi soir, revenant de Benghazi, Bernard-Henri Lévy s’est rendu de suite à l’Élysée avec trois Libyens engagés à Misrata. Deux chefs militaires et un dirigeant politique, le 12e homme du Conseil national de transition, Souleiman Fortia. Ce dernier, un éleveur de chevaux de Tripoli spolié par Kadhafi, avait quitté Misrata par le bateau assurant une sorte de navette pour évacuer des blessés et rapporter des armes de Benghazi.
Ces visiteurs du soir ont dû attendre le départ des journalistes et de la délégation anglaise pour entrer par une rue adjacente et rencontrer Nicolas Sarkozy, vers minuit, accompagné de son chef d’État-major particulier et de Jean-Daniel Levitte, son conseiller diplomatique.
Leurs revendications sont simples : ils ne constatent aucun « enlisement », mais souhaitent plus de frappes, mieux ciblées ; ils veulent que cessent les arraisonnements des bateaux qui les ravitaillent en armes, et que la flotte occidentale croisant au large bloque trop souvent, notamment les Grecs. Ils sont repartis dans la foulée par un Transall de l’armée française.
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