« Je m’en fous d’être électrocuté ! Qu’on me rajoute de l’eau ! » Dans sa loge du théâtre Archa, au cœur de Prague, Bernard-Henri Lévy n’en démord pas : la baignoire dans laquelle il se laisse tomber tout habillé, à la fin du quatrième acte de sa pièce itinérante, doit être remplie d’eau. Sinon le spectateur ne s’y laissera pas prendre. Il faut qu’il comprenne le désespoir de l’auteur face à la montée du populisme et au délitement de l’Europe, son envie de tout envoyer « au bain », à commencer par lui-même. « Mais… Vous avez un micro attaché à votre chemise… S’il y a contact avec l’eau… Il y a eu des précédents qui se sont mal terminés… » plaide son interlocutrice pensant très fort à Claude François. Le philosophe hausse les épaules : « Cela m’est égal, s’il te plaît, rajoute de l’eau en cachette. »

Comme à chacune de ses aventures, « BHL » s’engage à fond, quitte à en faire trop, indifférent aux accidents de parcours ou aux attaques. On peut le trouver ridicule (le Spiegel ne s’en est pas privé après une représentation à Berlin où le prompteur est tombé en rade) ou touchant, voire les deux à la fois, mais il ne laisse pas indifférent. Jouer son propre rôle, c’est finalement ce qu’il réussit le mieux, comédien de sa propre histoire. Sur l’Europe, force est de constater qu’il se donne à plein : pour sa propre image ou celle de l’Europe ? Il rêve sans doute que les deux se rejoignent.

A 70 ans, il s’est engagé dans une tournée de dingue. Du 6 mars au 22 mai, il joue seul en scène dans une vingtaine de capitales européennes, en français ou en anglais pendant une heure quarante, une pièce, Looking for Europe, qu’il a lui-même rédigée et qu’il adapte, la nuit précédant le spectacle, en fonction du pays où il se produit. Entamée à Milan, la course folle se terminera les 20 et 21 mai à Paris après avoir traversé l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas, l’Autriche, l’Espagne, l’Ukraine, la Grèce, la Hongrie, la Pologne, l’Allemagne, la République tchèque, le Danemark, l’Irlande, le Portugal, la Bosnie et la Lituanie. Deux dates prévues en Suisse ont été annulées, faute de spectateurs, mais remplacées par une dernière représentation à Londres, le 22 mai. Le pitch : la longue lamentation d’un écrivain qui, dans sa chambre d’hôtel à Sarajevo, doit préparer le discours qu’il prononcera deux heures plus tard lors d’une conférence de la dernière chance pour l’Europe. L’idée est d’en faire plus tard un film et un livre, « mélange d’oulipisme et de talmudisme », dit-il, ce qui fait un peu peur.

Pistaches

« C’est une pièce de combat, un acte citoyen », explique-t-il ce matin-là à Prague devant plusieurs ambassadeurs et un ex-candidat à la présidentielle tchèque. La rencontre devait être un échange à bâtons rompus, en réalité c’est BHL qui parle, explique son projet et ses peurs pour l’Europe. Les autres écoutent. « Vous êtes ici l’une des victimes de la révolution mondiale, leur dit-il. Les briques de démocratie posées par Václav Havel ne sont pas si solides. Le rêve de Poutine est de prendre sa revanche sur l’Europe, qu’il considère comme responsable de la chute de l’URSS. Il ne peut s’attaquer ni à l’Eglise ni aux Etats-Unis, alors il s’attaque à nous. » La veille, le philosophe est arrivé à Prague en même temps que… Marine Le Pen, venue soutenir l’extrême droite locale. Et deux jours plus tard, quand il jouera à Copenhague, elle sera là aussi. Pour un peu, il n’y verrait pas un hasard.

Comment finance-t-il le tout ? « Des sponsors pour une part », dit-il. BHL cite les fondations Orange et Lagardère, le groupe Engie, les milliardaires Thomas Kaplan et François Pinault, se dit certain d’en oublier. « La partie manquante, c’est moi. » Il est accompagné de plusieurs assistants, d’un réalisateur, mais aussi de sa femme, Arielle Dombasle, qui le rejoint dès qu’elle le peut, et du fidèle Gilles Hertzog. Sa cour, hétéroclite et sympathique. Il emploie aussi à New York une équipe chargée d’organiser voyages, séjours et rencontres sur place, parfois au sommet.

Car la tournée n’est pas que culturelle, elle est surtout politique. A chaque étape importante, ou presque, BHL en profite pour avoir un entretien avec le Premier ministre ou le Président. « J’ai hésité entre présenter une liste aux européennes, comme je l’avais fait en 1994 avec Léon Schwartzenberg et notre liste “L’Europe commence à Sarajevo”, ou parcourir l’Europe avec cette pièce. Il m’a semblé que la tournée théâtrale serait plus efficace », nous dit-il en avalant des poignées entières de pistaches et en râlant parce que Gilles Hertzog, à deux heures de la représentation, a confondu la camomille avec le thé (« tu veux que je m’endorme sur scène ? »).

Quelques semaines plus tôt, le philosophe comédien a rencontré à Kiev l’humoriste Volodymyr Zelensky, qui sera élu président de l’Ukraine un mois plus tard (« vous aussi, vous êtes un show man ? » lui aurait lancé ce dernier), puis à Athènes le Premier ministre grec, Aléxis Tsípras et, à Budapest, le Premier ministre Viktor Orbán, qu’il connaît depuis trente ans, quand le Hongrois était encore une des figures de l’opposition aux Soviétiques. Cet entretien, très médiatisé, l’a convaincu d’une chose : « L’un des meilleurs remparts contre l’extrême droite est la droite elle-même. Quand la droite résiste, le fascisme ne passe pas. » Sous ses airs autoritaires, le leader hongrois a peur, affirme-t-il. Peur, Viktor Orbán ? « Oui, de la droite libérale et du Vatican. » Orbán lui aurait assuré qu’il ne rencontrerait pas Marine Le Pen car… Laurent Wauquiez lui a expliqué que c’était la ligne rouge à ne pas franchir. Et il aurait si peur d’être désavoué par le Vatican qu’il passe son temps à dire qu’il est un bon chrétien.

Amphétamines

Ce jour-là à Prague, Bernard-Henri Lévy a rendez-vous avec le Premier ministre tchèque, dont il s’est copieusement moqué, la veille au soir, à la télévision tchèque. Andrej Babis, un homme d’affaires à la Donald Trump, impliqué ces temps-ci dans une vaste fraude aux subventions européennes, gouverne le pays depuis 2017. Il reçoit longuement le philosophe avant d’ironiser sur Twitter : « Il m’a traité de tous les noms hier soir, finalement il est resté une heure et demie avec moi. »

Apprenant que la République tchèque compte encore une ambassade à Damas, BHL lui aurait suggéré de pousser son idée de remplacer les militaires américains sur place par une force européenne. Et lui aurait conseillé de quitter le groupe de Visegrád (Pologne, Hongrie, République tchèque et Slovaquie) qui s’est opposé à Bruxelles sur l’accueil des migrants. Pas sûr que le leader tchèque, malgré son français parfait, ait été convaincu. Dans la soirée, BHL se fera applaudir quand il évoquera sur scène « Zeman [le président tchèque, ndlr] et Babis, les “Laurel et Hardy” du populisme. »

Le philosophe voit deux explications, politique et métaphysique, à la montée des populistes en Europe. Politique avec cet enracinement sur le Vieux Continent de l’extrême droite, voire du fascisme, qui refait surface à intervalles réguliers. Métaphysique car nous serions, selon lui, la première génération à vivre avec la certitude que la fin du monde peut devenir une réalité.

Sa pièce a d’ailleurs des airs d’apocalypse. Un long monologue souvent emphatique, mais avec quelques fulgurances sur « ce vent mauvais qui souffle sur l’Europe et cette bande de braillards que sont les populistes », cette Europe qui « s’est couchée devant Bachar al-Assad et Poutine comme elle s’est couchée devant [le Serbe] Milosevic ». Devant le public tchèque, il déclame. « Comment le pays d’Alexander Dubcek et de Václav Havel, qui a su se libérer du joug du communisme, a-t-il pu se fermer et offrir une part de son destin à des hommes dont le message est : “l’Europe est une banlieue de Visegrád !” » Parfois il titube et l’on ne sait plus quelle est la part de la fiction et de la réalité. Il en appelle aux amphétamines (« Captagon ! Maxiton ! Corydrane ! Trinité grandiose ! Triangle lumineux ! J’aurais un Captagon, là, sous la main, ou un Maxiton […], je leur redessinerais l’Europe en deux coups de cuillère à pot »). Arielle Dombasle, plus tard, se moquera de sa fascination pour la médecine et la chimie qui l’a poussé un jour à tester une « hormone de la station debout », qu’il a dû abandonner car elle l’avait fait tripler de volume.

Après un long plaidoyer – courageux – pour l’accueil des migrants, le revenu universel et… un ISF européen, BHL poursuit son monologue avec cette idée, qu’il entend pousser après le 26 mai, d’une « élection au suffrage universel direct d’un président des Etats-Unis d’Europe », histoire de donner enfin un visage au Vieux Continent, et termine l’exercice, trempé des pieds à la taille pour cause de chute dans la fameuse baignoire (qu’une main discrète a remplie d’eau), en appelant à la rescousse ses « bons fantômes » pour composer le futur gouvernement européen.

Pessimisme mortifère

« On va mettre Diderot à l’Education non nationale avec mandat d’interdire Wikipédia dans les écoles et de mettre en ligne l’Encyclopédie, Kafka aux Assurances et au Génie, le Polonais Wojtyla, alias Jean Paul II, en binôme avec le Rabbi de Loubavitch, à la Promotion de la jeunesse et de l’enthousiasme, Georges Soros aux Finances, en binôme avec mère Teresa, […] Houellebecq aux Droits des animaux […], Salman Rushdie au ministère des Cultes, avec mission de me régler une fois pour toutes cette affaire de burqa, […] je mets Sartre à l’Etre, Pessoa au Néant, […] Sainte Thérèse à l’Extase, […] Epicure au Plaisir et Tantale à l’Abstinence, […] Pénélope à l’Intelligence, […] Hannah Arendt à la Mémoire, […] Simone Veil aux Démons de l’histoire, Virginia Woolf à la Santé, […] la Jeunesse à la Joconde, le Temps à Proust, la Course à Zátopek, le Ritz à Hemingway… » Des « fantômes », comme si le philosophe n’avait aucun espoir en la jeunesse, en l’avenir, comme s’il était la première victime, au fond, de ce pessimisme mortifère qu’il redoute. Ce soir-là à Prague, la (petite) salle pleine à craquer l’a ovationné. Au troisième rappel, il a tombé la veste et entrouvert sa chemise blanche, il n’a pas pu s’en empêcher.

LOOKING FOR EUROPE, DANS LA PRESSE EUROPÉENNE

Tous les articles en langue anglaise sont à retrouver sur la version anglophone de ce site.

(ITALIE) Bernard-Henri Lévy: “L’Europa sta morendo, il populismo sta vincendo. Farò di tutto per evitarlo”, La Stampa, 21 janvier 2019.

(SUISSE) Bernard Henri-Lévy en « croisade pour l’Europe » par le biais d’un spectacle, Chrystel Domenjoz, RTS, 23 janvier 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henry Lévy representa ‘Looking for Europe’ en el Teatre Coliseum de Barcelona, Artezblai, 25 janvier 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henri Lévy: “Mi querida Barcelona es la capital del populismo”, Leticia Blanco, El Mundo, 29 janvier 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henri Lévy sitúa a Barcelona “entre las capitales del populismo”, Catalunya Europa Press, 29 janvier 2019.

(ALLEMAGNE) Bernard-Henri Lévy: “Kurz ist Macrons Gegenteil”, Anne-Catherine Simon, Die Presse, 29 janvier 2019.

(ESPAGNE) Boadella actuará junto a Bernard-Henry Lévy en Barcelona, Jacinto Antón, El País, 30 janvier 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henri Lévy debutará en el Olympia, A. J. C./S. Dos Santos, Levante, 30 janvier 2019.

(ESPAGNE) “El fascismo está arraigado en cada uno de nosotros”, Álex Vicente, El País, 30 janvier 2019.

(ITALIE) Volta è partner dello spettacolo “Looking for Europe”, di e con Bernard-Henri Levy, Volta, 30 janvier 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henri Lévy: «Las elecciones europeas son una forma de combatir el populismo», Julian Herrero, La Razon, 31 janvier 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henri Lévy: “Puigdemont ha escupido en la cara a España y a la democracia en Europa”, Rafa Latorre, El Mundo, 31 janvier 2019.

(ESPAGNE) “Populismos y nacionalismos debilitan a Europa ante Putin”, Víctor-M. Amela, La Vanguardia, 31 janvier 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henri Lévy, cooked in seva tinta, Sebastia Alzamora, Ara.cat, 31 janvier 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henri Lévy: “O la derecha española lucha a muerte contra Vox o será devorada”, Daniel Arjona, El Confidencial, 31 janvier 2019.

(ESPAGNE) Populismos y nacionalismos destrozando España, José Apezarena, El Confidencial, 1er février 2019.

(ITALIE) ‘Looking for Europe’: Bernard-Henri Lévy porta in teatro la discussione sull’Europa. A Milano e in tournée, Maria Lucia Tangorra, Milano, 1er février 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henri Lévy, un bombero contra el populismo pirómano, Nuria Navarro, El Periodico, 2 février 2019.

(ITALIE) Bernard-Henri Levy: “Matteo Salvini è grottesco. L’Italia merita di più”, HuffPost, 3 février 2019.

(ESPAGNE) BHL: “Para Europa, Puigdemont es un bufón y Torra, una marioneta feliz de ser una marioneta”, Daniel Ramirez, El Español, 3 février 2019.

(ITALIE) Bernard-Henri Lévy: «L’europa è anche una certa idea d’amore», Alessandra Coppola, Corriere della sera, 7 février 2019.

(ESPAGNE) El filósofo Bernard-Henri Levy trae al Teatro Olympia su ‘Looking for Europe’, Jimmy Entraigües, Horta noticias, 11 février 2019.

(ITALIE) Via Salvini, “affidatevi a De Falco”, Massimiliano Lenzi, Il Tempo, 18 février 2019.

(HONGRIE) “Orbán is smarter than Trump” – Interview with Bernard-Henri Lévy, Kovacs Balint, Index, 26 février 2019.

(ITALIE) Folla per Bernard-Henri Lévy: “L’europeismo esca dal silenzio”, Alberto Mattioli, La Stampa, 6 mars 2019.

(ALLEMAGNE) Bernard-Henri Levy: ,,Ich werde von Ihrem jungen Kanzler sprechen“, Tiroler Tageszeitung, 11 mars 2019.

(ALLEMAGNE) Bernard-Henri Levy: Kurz ist kein “österreichischer Macron”, Wolfgang Huber-Lang, Kleine Zeitung, 11 mars 2019.

(ESPAGNE) Lévy: “Vox quiere que las mujeres regresen en el tiempo, dice que tienen demasiados derechos”, El Español, 15 mars 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henri Lévy representa su « Looking for europe » en el Teatre Coliseum de Barcelona, Jussara Maria Pires de Moura, Estilo by Jussara Maria, 16 mars 2019.

(ESPAGNE) El huracán BHL llega a España contra los “gemelos populistas” de Vox y Podemos y el separatismo, Jesús Ossorio, El Español, 17 mars 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henri Lévy, filósofo: “Las democracias son ingobernables, los únicos países gobernables son totalitarios”, La Sexta, 17 mars 2019.

(ESPAGNE) “Vox y el independentismo son rostros gemelos”, Salva Torres, El Mundo, 17 mars 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henri Lévy: «No se puede responder sí o no en referéndum a siglos de memoria y de vínculos», Elena Cue, ABC Cultura, 17 mars 2019.

(GRÈCE) Ο Bernard-Henri Lévy στην Αθήνα, Times News, 19 mars 2019.

(ALLEMAGNE) Bernard-Henri Levy über den “kleinen Prinz des Populismus”, Salzburger Marchrichten, 19 mars 2022.

(ALLEMAGNE) Bernard-Henri Lévy findet schwarz-blaue Neuauflage schlimmer als Original, DerStandard, 19 mars 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henri Lévy: “A Catalunya no hi ha cap conflicte. Seria un desastre”, Rosana Martínez, Betevé, 21 mars 2019.

(ESPAGNE) Exhibicionismo teatral e intelectual de Bernard-Henri Lévy, Ferran Bono, El País, 21 mars 2019.

(ESPAGNE) B.H. Lévy alerta en su estreno : « Los del mentón voluminoso vuelven a amenazar España », Begoña Donat, El Español, 21 mars 2019.

(GRÈCE) Μπερνάρ-Ανρί Λεβί : « Η αληθινά επαναστατική πράξη είναι να πάρουμε στα σοβαρά τη δημοκρατία », Giannis Pantazopoulos, Lifo, 22 mars 2019.

(GRÈCE) «Η αναζήτηση για την Ευρώπη περνά από την Αθήνα», Κεφαλά Αλεξία, Ta Nea, 22 mars 2019.

(GRÈCE) “Looking for Europe:- Το οραματικό θεατρικό έργο του Μπερνάρ Ανρί Λεβί για την Ευρώπη και ο ρόλος για τον Αλέξη Τσίπρα, Anatropi News, 24 mars 2019.

(ESPAGNE) Bravo-Hermano Liberal, Pedro J. Ramírez, El Español, 24 mars 2019.

(ESPAGNE) Bernard-Henri Lévy une a Cs, PSC y PP en su alegato contra los extremos en Barcelona, Justo Martín, El Español, 25 mars 2019.

(ESPAGNE) Albert Boadella vuelve a Barcelona 12 años después, Metropoli Abierta, 25 mars 2019.

(ESPAGNE) BHL lleva a Barcelona la catarsis desenmascarando al “trío satánico”: Iglesias, Abascal y Puigdemont, Javier Dale, El Español, 26 mars 2019.

(ESPAGNE) BHL invoca el “no pasarán” frente a Abascal, Iglesias y Puigdemont, Daniel Ramírez, El Español, 27 mars 2019.

(ESPAGNE) Y Boadella volvió, Miquel Giménez, Vozpopuli, 27 mars 2019.

(ESPAGNE) « Looking for Europe / Bernard-Henri Lévy », Gabriel Sevilla, Artezblai, 27 mars 2019.

(RUSSIE) Турбулентная реальность. Бернар-Анри Леви: “Весь мир, а не только Европа, находится в большой опасности”, Anastasia Platonova, Фокус, 28 mars 2019.

(HONGRIE) Lévy aggódik Európa jövőjéért, Euronews, 2 avril 2019.

(ALLEMAGNE) Philosoph Lévy tourt mit Pro-Europa-Theaterstück durch die EU, Euronews, 2 avril 2019.

(GRÈCE) Υμνεί Τσίπρα, κατηγορεί Τραμπ, Πούτιν και Μέι ο γάλλος φιλόσοφος Λεβί, Ioannis Giagkinis, Euronews, 4 avril 2019.

(DANEMARK) « Nogle gange tager folket fejl. Vi skal redde EU for at redde demokratiet », Pierre Collignon, Berlingske, 6 avril 2019.

(PORTUGAL) « A Europa segundo Bernard-Henri Lévy », Clara Ferreira Alves, Expresso, 6 avril 2019.

(PORTUGAL) « Filósofo francês Bernard-Henri Lévy: “Portugal é o lado luminoso da Europa” », TVI, 8 avril 2019.

(HONGRIE) « A fiatal Orbán, aki hitt az emberi jogokban, már nincs többé », Euronews, 9 avril 2019.

(ALLEMAGNE) « Auf der suche nach Europa », Von Carmen Gräf, Kultur Radio, 11 avril 2019.

(HONGRIE) « Bernard-Henri Lévy: Fogalmam sincs, Orbán miért akart velem beszélgetni », Magyar Hang, Lakner David, 11 avril 2019.

(ALLEMAGNE) « Wird sich Europa mit dem schlimmsten abfinden? », Die Welt, 11 avril 2019.

(ALLEMAGNE) « Überall habe ich echte Begeisterung für Europa erlebt », Deutschlandfunk, 14 avril 2019.

(PORTUGAL) « Bernard-Henri Lévy empunha Marcelo como arma contra o populismo », Contacto, 14 avril 2019.

(PORTUGAL) « Bernard-Henri Lévy quer “capitães de abril” na “ode à Europa” que traz a Lisboa », Diário de Notícias, 16 avril 2019.

(PORTUGAL) « Marcela é “Muralha simbolica” » contra crescimento do populismo – Bernard-Henri Lévy, Impala, 16 avril 2019.

(ALLEMAGNE) « Bernard-Henri Lévy in Berlin. Drei aspirin und eine kurpackung Husserl », Gregor Dotzauer, Der Tagesspiegel, 16 avril 2019.

(PORTUGAL) « Notre-Dame. “Foi uma parte da cultura europeia que se esfumou no incêndio” », João Céu e Silva, Diário de Notícias, 17 avril 2019.

(PORTUGAL) Bernard-Henri Lévy: “As redes sociais metem as nossas memórias num ‘offshore’”, Leonardo Ralha, O Jornal Económico, 29 avril 2019.

(ESPAGNE) Marcelo e Costa recebem segunda-feira o filósofo francês Bernard-Henri Lévy, Miguel Dantas, Publico, 5 mai 2019.

(RÉPUBLIQUE TCHÈQUE) « Evropu nejvíce oslabuje nedostatek odvahy a malomyslnost, říká Bernard-Henri Lévy », Zita Senková, Vltava, 6 mai 2019.

(RÉPUBLIQUE TCHÈQUE) « Smutné konstatování Honzejka z Hospodářek: Havel už se vrátit nemůže », Parlamentni Listy, 7 mai 2019.


Autres contenus sur ces thèmes