Le Vendredi 3 Avril, l’émission « Apostrophe » animée par Bernard Pivot traitait de la responsabilité des intellectuels. Maurice Bardèche, le beau-frère de Robert Brasillach était l’un des invités pour une biographie de Céline qu’il vient d’écrire.
Le blasphème n’étouffe pas Bardèche, l’insulte non plus. En parlant de Simone Weill (l’écrivain-femme convertie au christianisme) il a pensé un instant que l’on pouvait la confondre avec l’autre Simone, et laissant percer alors son agacement, pour ne pas dire sa haine, il devait déclarer : « pas la grosse dame du Parlement Européen ». Dont acte !
Plus tard, au cours de l’émission, réfutant tour à tour les autres invités présents (Étienne Bariller, Roger Grenier, Bernard-Henri Lévy, Gabriel Matzneff) il n’hésitait pas à les dénoncer comme « intellectuels muselés par la langue de bois », alors que lui Bardèche, visionnaire de la relativité des choses et du sens de l’Histoire, dénonçait que l’on ne s’apitoya point sur les bombardements que subirent « les pauvres Berlinois » à la fin de la guerre.
Ce qui Bardèche est ignoble :
– Les camps de concentration ? Ils valent les bombardements infligés aux populations civiles allemandes.
– Et puis surtout, lui Bardèche et les autres, ses amis, ne pouvaient pas savoir ce qu’il advenait aux Juifs. N’étaient-ils pas seulement déportés en Ukraine ?
Fort heureusement, Bernard-Henri Lévy, présent sur le plateau d’« Apostrophe » pour son dernier livre L’Éloge des intellectuels, répondit à Bardèche. Interrompant son persiflage, il lui signifia son mépris en quelques mots bien choisis.
BHL, ce soir-là, a servi notre Mémoire. Superbement.
Bardèche, l’ancien pensionnaire de Fresnes pour faits de collaboration ne mérité pas plus d’une réplique cinglante, ce fut fait.
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