Le 1er décembre 2003, Bernard-Henri Lévy participait à la cérémonie de lancement de ce que l’on a appelé « l’Initiative de Genève » pour la paix au Proche-Orient, en tant qu’« Ambassadeur pour l’Europe » pour cet accord, aux côtés de Bernard Kouchner et d’Alain Finkielkraut.
Ce pacte de Genève, plan de règlement alternatif du conflit israélo-palestinien, avait été lancé lors d’un grand rassemblement de 400 Palestiniens et Israéliens et de centaines de personnalités venues du monde entier, à l’espace Secheron (un centre de conférences proche du siège genevois de l’ONU), parmi lesquelles l’ancien président américain Jimmy Carter, artisan des accords israélo-égyptiens de Camp David en 1979.
La cérémonie, ouverte par l’acteur américain Richard Dreyfuss, a vu s’alterner pendant deux heures discours et témoignages. « Nous ne verrons probablement jamais de base plus prometteuse pour la paix » au Proche-Orient que ce pacte, avait affirmé M. Carter dans une brève allocution.
La ministre suisse des affaires étrangères, Micheline Calmy-Rey, avait averti que « la route est longue et difficile », tout en ajoutant à l’adresse des promoteurs de l’Initiative : « Vous donnez de l’espoir au monde entier et je vous en remercie ».
Les deux principaux auteurs du document, l’ancien ministre israélien de la justice Yossi Beilin et l’ancien ministre palestinien de l’information Yasser Abed Rabbo, prirent la parole en dernier.
Plusieurs Prix Nobel de la paix participèrent également à la cérémonie : l’ancien président polonais Lech Walesa, l’Irlandais John Hume et l’ex-président sud-africain Nelson Mandela, via un message vidéo.
Les auteurs du pacte entendaient relancer l’espoir d’un règlement au Proche-Orient après trois années d’Intifada, alors que les discussions étaient au point mort entre les gouvernements israélien et palestinien.
Quelques jours après la signature des accords de Genève, Bernard-Henri Lévy revient sur l’événement dans son « Bloc-notes » du Point du 5 décembre 2003. Il écrit : « C’est un nouveau concept de plan qui, s’il était appliqué, aurait littéralement pour effet de déminer les bombes à retardement semées jusqu’à présent sur le chemin de la paix. […] Il y aura un avant et un après Genève. »
Le 17 décembre 2003, ensuite, Bernard-Henri Lévy arrivait au bras de Yossi Berlin et Yasser Abed Rabbo, les deux initiateurs du pacte, à l’évènement de soutien en France qui avait réuni intellectuels et classe politique à la Mutualité, à Paris, pour célébrer cette démarche de paix.
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