Le 3 février 1980, sur le tarmac de l’avion qui le mène en Thaïlande où il espère rejoindre, en compagnie de médecins et d’écrivains, la frontière cambodgienne, Bernard-Henri Lévy annonce au Journal télévisé de TF1 :
Nous voulons tout simplement nous présenter le 5 février prochain, dans quelques jours, à la frontière de la Thaïlande et du Cambodge, au pont d’Aranya-Prathet. Il y aura là un certain nombre de médecins, un certain nombre d’intellectuels. Aujourd’hui que se passe-t-il ? D’un côté on nous dit que la situation est alarmante, que cela sera probablement le troisième génocide du siècle, que l’aide n’est pas distribuée. D’un autre côté d’autres sources d’informations nous disent au contraire que tout va très bien, que le Cambodge est un bébé d’un an, et qu’il commence à peine de renaître de ses cendres. Cent cinquante personnes, comme une gigantesque commission d’enquête internationale, vont demander à venir voir, à venir constater sans agressivité, sans belliqueusité, à entrer pour constater ce qu’il est en de ce Cambodge qui sort d’une très longue série de calamités et d’horreurs
L’opinion publique en Occident commence à peine de prendre la mesure de ce qui est, avant le Rwanda, le troisième génocide du XXe siècle. La Marche pour la survie du Cambodge est lancée.
Réseaux sociaux officiels