Bernard-Henri Lévy a terminé sa mission afghane, c’est-à-dire son Rapport au Président de la République et au Premier ministre sur la participation de la France à la reconstruction de l’Afghanistan. Le texte a été remis à Jacques Chirac et Lionel Jospin.

Plusieurs semaines ont passé. Les élections présidentielles ont eu lieu, qui ont permis à Jacques Chirac d’obtenir, contre Le Pen, un second mandat. Et, voyant que, parmi les propositions de son Rapport, il y en a une – la création d’un journal d’inspiration française, mais édité, aussi, dans les deux langues de l’Afghanistan, le dari et le pachto – dont personne ne semble vouloir se charger, Bernard-Henri Lévy décide de relever le défi lui-même. Il recrute un directeur, Olivier Puech, alors au Monde, et il se rend à Kaboul avec ce dernier pour, sur le terrain, mettant lui-même la main à la pâte, faire naître Les Nouvelles de Kaboul. Cette projet mobilisera également le photographe Reza Deghati et le journaliste Fahim Dashty.

Il va, ce journal, durer quatre ans. Il publiera des enquêtes, des reportages, des grands éditoriaux politiques. Bernard-Henri Lévy, tantôt depuis Paris, tantôt en venant à Kaboul, en assurera le développement. Il connaîtra des heures sombres, comme le jour du suicide de la petite Homa, qui assombrit l’équipe. Mais enfin il existe et, quatre années durant, il nourrit le débat politique dans le pays.

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