Après la décapitation, en février 2002, du journaliste du Wall Street Journal Daniel Pearl, Bernard-Henri Lévy va, entre Islamabad et Karachi, Lahore et Peshawar, effectuer une série de séjours au Pakistan et en tirer un livre, Qui a tué Daniel Pearl ?
Il signe avec ce livre un romanquête palpitant, fruit de nombreuses recherches sur le terrain, qui multiplie les révélations sur l’organisation du terrorisme islamiste à l’échelle mondiale, sur les liens entre l’ISI et Al-Qaïda.
BHL conclut, au terme de ses recherches : « L’incontestable cerveau de l’opération [l’assassinat de Daniel Pearl, ndlr], l’homme qui l’a voulue avec un acharnement quasi diabolique, celui qui faisait le lien entre les diverses factions djihadistes qui coopérèrent pour la mener à bien, était le Pakistano-Britannique Omar Sheikh ».
Il a en effet, en miroir du portrait de Daniel Pearl, dressé celui de son bourreau, retracé minutieusement son parcours.
C’est en avril 2005, depuis sa prison, qu’Omar Sheikh évoque le travail d’enquête de Lévy, en répondant à Massoud Ansari, journaliste du magazine pakistanais Newsline. Omar Sheikh déclare : « Vous pouvez trouver des détails sur mon passé en lisant Qui a tué Daniel Pearl ? ; ce livre retrace toute mon existence ; les références sont généralement négatives, mais il a fait énormément de recherches. »
En 2021, la libération par les autorités pakistanaises de l’assassin de Daniel Pearl est à l’ordre du jour. Dans son « Bloc-notes » du Point, intitulé « Pas de liberté pour les assassins de Daniel Pearl », l’écrivain-philosophe se souvient de la réponse d’Omar Sheikh à Newsline : « L’Histoire, même quand elle est atroce, restant parfois facétieuse, il appartint à l’intéressé de rendre à mon travail un terrible et paradoxal hommage ».
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