C’est la résurrection d’un grand acteur. Jacques Weber dévore en ogre la sombre imprécation composée par Bernard-Henri Lévy, oraison funèbre pour l’Europe de Bruxelles. Weber, conférencier en mal d’inspiration, se jette avec rage et douleur dans cette logorrhée, et ne laisse pas au public un seul instant de répit.

Il attaque une Europe impuissante, incapable de résorber la crise économique, d’endiguer la fièvre populiste et de faire le saut du fédéralisme. « L’Europe, c’est choisir la raison contre l’instinct », dit le héros de BHL depuis Sarajevo, en pensant aux ravages du nationalisme et du délire identitaire, hier en Bosnie, aujourd’hui en Ukraine.

Reste un espoir. Si les Européens le veulent, si advient « le retour du courage et de la véhémente chimie des rêves », alors le Vieux Continent peut s’offrir un avenir.


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