Le secret aura été bien gardé. On apprend seulement maintenant l’identité des deux vedettes conjuguant leurs talents dans un ouvrage à paraître chez Flammarion : il s’agit de Michel Houellebecq et de Bernard-Henri Lévy. Le Journal du dimanche l’a révélé hier, après avoir amorcé le mystère en juin.

Le principe : une correspondance entre les deux écrivains. Le titre : Ennemis publics. Long (336 pages), vendu 20 euros à partir du 8 octobre, l’ouvrage est une coédition Flammarion, que Houellebecq a quitté au moment de La Possibilité d’une île (Fayard, 2005), et Grasset, la maison de BHL. La couverture est illustrée par la photographie des deux auteurs et l’ondulation d’un cachet d’oblitération postale.

« On possède déjà quelques éléments sur ce qui s’annonce comme un événement », écrit Marie-Laure Delorme dans le JDD. » Ils y parlent de la littérature, de l’intime, de l’humour, de leurs parents, de l’amour. […] Ils évoquent aussi ceux qu’ils aiment et ceux qu’ils n’aiment pas. Grosses polémiques en vue. » On a eu récemment un aperçu de ceux que Michel Houellebecq n’aime pas (à peu près tous les journaux français), dans un entretien avec Frédéric Beigbeder paru dans le magazine GQ.

A propos de son correspondant, le JDD reproduit cette citation de Houellebecq : « Tout, comme on dit, nous sépare – à l’exception d’un point, fondamental : nous sommes l’un comme l’autre des individus assez méprisables. »

Les libraires, habitués à ce genre de procédé, ont retenu plus de cent mille exemplaires d’Ennemis publics sans savoir de quoi il s’agissait.


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