Ça fait des années que je dénonce les sous-cultures – la sous-culture journalistique notamment depuis 1978. Cela m’a valu d’être traité de bouffon dans la presse et traîné dans la boue pendant des années. Je suis heureux de voir Bernard-Henri Lévy prendre le relais de mes propres contacts. Ainsi ils s’amplifient, deviennent la grande question du jour. Il y a de la fraîcheur et de la force chez Lévy. Je suis heureux de me réconcilier avec lui sur le meilleur terrain qui puisse être, celui de la pensée.

Sur le fond des choses, il faut trouver la fonction socratique de l’intellectuel, avoir le courage de devenir le bouc émissaire de la cité, boire la ciguë, recevoir les épluchures. Sinon, nous risquons de rester sur le plan des modes, du prêt-à-penser – même si le dernier prêt-à-penser à la mode consiste à être contre Montand, Tapie, Coluche et tous les acteurs. Si les intellectuels se font ravir la place, c’est parce qu’ils manquaient de courage ou de véritable talent. Ils ont trop souvent été les hommes liges des classes politiques.


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