Il faut le lui reconnaître : cela fait des années que Bernard-Henri Lévy sillonne l’Ukraine. Il haranguait la foule place du Maïdan, à Kyiv, pendant la révolution de février 2014, déjeunait avec Volodymyr Zelensky bien avant son élection en avril 2019, et s’invitait sur le front aux premiers jours de l’invasion russe, il y a tout juste un an. Son nouveau film, Slava Ukraini (« Gloire à l’Ukraine »), reprend le fil des combats là où le précédent (Pourquoi l’Ukraine) s’arrêtait. Conçu comme un journal de bord qui court de septembre à décembre 2022, on y suit BHL dans les tranchées et les labyrinthes de la guerre, comme on pénètre l’âme d’un pays. On y croise tantôt des civils hébétés par un conflit qui leur a tout pris, tantôt des soldats qui gardent la foi – tous liés par un patriotisme viscéral. Dans un décor de fin du monde, un étrange sentiment d’optimisme se fait jour. Un heureux présage ?


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