À la rédaction :

À propos de votre critique de Qui a tué Daniel Pearl ? de Bernard-Henri Lévy (28 septembre, « Daniel dans la fosse aux lions ») :

Nous sommes désolés de voir un traitement aussi dédaigneux d’un livre qui soulève de sérieuses questions sur le Pakistan et sur l’assassinat de notre fils Daniel. Ces questions portent notamment sur le degré d’implication des services secrets pakistanais, sur le rôle de l’antisémitisme et de l’antiaméricanisme passionné et, bien sûr, sur la difficulté de contenir la technologie nucléaire dans une société terrorisée par les sympathisants d’Al-Qaïda.

Ces questions doivent être abordées, et non rejetées. Bien que nous ne soyons pas d’accord avec toutes les conclusions de Lévy ni avec toutes ses méthodes de présentation, nous saluons son courage, sa sincérité et le risque personnel qu’il a pris en remontant les traces de Daniel et en produisant le premier livre d’enquête sur l’assassinat de notre fils.

Nous admirons également la perspicacité de Lévy, qui a su mettre en lumière la profondeur du choc entre l’idéologie qui a coûté la vie à Daniel et la société civilisée, tant à l’Est qu’à l’Ouest, que Daniel en est venu à symboliser.

Judea et Ruth Pearl

Los Angeles