C’est à la demande du président de la République et du premier ministre que l’écrivain Bernard-Henri Lévy a effectué sa mission officielle en Afghanistan. Outre la coopération culturelle, la lettre de mission visait les questions liées à « l’éducation, au développement économique et social, à la construction de l’Etat de droit » dans ce pays ravagé par plus de vingt années de conflits. L’écrivain s’était rendu à trois reprises en Afghanistan : brièvement, en 1982, dans la vallée du Panchir, pour rencontrer le commandant Massoud et lui remettre des émetteurs de radio, puis, en 1993, à Kaboul, où il avait de nouveau rencontré le héros de la résistance afghane, et, en 1998, lorsqu’il avait publié dans nos colonnes un portrait, « Avec Massoud » (Le Monde du 13 octobre 1998). Pour la présente mission, Bernard-Henri Lévy est demeuré un mois en Afghanistan, en février et mars, où il a pu se rendre dans la plupart des provinces et rencontrer les autorités.

Nous publions des extraits du Rapport au président de la République et au premier ministre sur la participation de la France à la reconstruction de l’Afghanistan que Bernard-Henri Lévy a remis mercredi 3 avril à MM. Chirac et Jospin.

Passion afghane

Il y a trois raisons, au moins, de venir en aide à l’Afghanistan. C’est l’intérêt des démocraties et, par conséquent, de la France, de contribuer à ce que s’inverse, à Kaboul, la logique politique, idéologique, religieuse qui a amené les talibans et donc Al-Qaida. Non pas, bien entendu, qu’il y ait, entre ceci et cela, un lien simple de causalité. Et j’ai assez dit, en d’autres lieux, ma méfiance envers les analyses qui réduisent la violence terroriste à son terreau de désespérance et de misère, j’ai trop dénoncé cette façon de dissoudre le mal en général, et le mal terroriste en particulier, dans un océan de raisons qui ne peuvent, à la fin, que le disculper, pour venir dire aujourd’hui qu’Al-Qaida, c’est la misère et que la misère est soluble dans l’aide internationale et les réformes.

Mais enfin, que la nébuleuse Ben Laden ait vu sa force décuplée par son alliance avec les Talebs et que les Talebs aient été rendus possibles par l’immense lassitude des Afghans brisés par vingt années de guerre et de destructions, ce n’est pas contestable ; et j’ai d’ailleurs la conviction qu’il reste, non seulement à Gardez, mais aux abords de Kandahar, dans les zones grises de Kaboul, dans telle armée privée liée à tel seigneur de la guerre de la région de Khost, des irréductibles qui continuent, quoique dans l’ombre, d’arguer de ce désastre afghan pour recruter, endoctriner et, peut-être, placer sur orbite les soldats du prochain Djihad. C’est ce cercle de la destruction qu’il faut, en aidant les Afghans, tenter de briser. C’est avec cette logique du pire qu’il faut, en participant à la construction, à Kaboul, d’un début d’Etat de droit, essayer de rompre. […]

Aider l’Afghanistan est, ensuite, un devoir. C’est un acte, non de compassion, mais de justice. C’est non seulement notre intérêt, mais l’acquittement d’une dette que l’Occident, et en particulier l’Europe, a contractée à l’endroit de ce peuple qui, après avoir donné à tous des leçons d’insoumission et d’insolence, après avoir incarné, face au grand jeu des empires, l’esprit d’indépendance – et avant de tenir tête, puis d’infliger sa première défaite militaire et politique au fondamentalisme armé –, a forcé l’admiration du monde par sa guerre contre les Soviétiques.

Et puis il y a l’amitié, enfin. Il y a ce pacte séculaire et, au fond, énigmatique que la France a noué avec l’Afghanistan et qui, un siècle durant, ne s’est jamais démenti. […] C’est sur ce lien étrange, cette grâce entre deux peuples que presque tout sépare, qu’est fondé le présent rapport – c’est là ce qui légitime le souci, et l’urgence, d’aider plus que d’autres une nation parmi tant d’autres, dans l’épreuve et le dénuement.

Au commencement sera l’État

Il peut sembler paradoxal, pour un intellectuel, de se pencher sur des problèmes d’ordre public et de recommander, comme préalable à toute aide à l’Afghanistan détruit, la reconstruction d’une police d’Etat et d’une armée nationale. Telle est bien, pourtant, la première urgence. […]

Kaboul est, aujourd’hui encore, le théâtre d’une insécurité larvée. La ville, dès la tombée de la nuit, et sans attendre le couvre-feu, se replie sur elle-même et sur ses mauvais souvenirs du temps – 1992-1996 – où les factions rivales se disputaient le contrôle de la rue. […] Et, partout ailleurs, sur toutes les routes ou presque d’Afghanistan, aux abords d’Herat et de Bamiyan, sur la route de Mazar-e-Sharif comme sur celle qui mène de Jalalabad à la frontière pakistanaise, petits et grands chefs locaux mènent le jeu. […] On n’en est certes plus, comme dans les années 1990, à l’affrontement à l’arme lourde entre clans ennemis et également équipés. Et le rapport de forces actuel, l’avantage décisif qui a été reconnu, dans Kaboul, aux Tadjiks de feu le commandant Massoud ont au moins le mérite de faire qu’aucune armée privée n’est plus en mesure de régner sur la ville et de disputer aux gouvernementaux le contrôle de tel ou tel quartier. N’empêche. […]

La seule réponse claire serait de contribuer à la naissance d’une armée et d’une police dignes de ce nom – et cela, au-delà même d’une ISAF (Force internationale d’assistance à la sécurité) dont chacun sait que, même si elle voyait s’élargir son mandat, s’étendre le champ de ses interventions ou s’augmenter le nombre de ses soldats, elle finira tôt ou tard par se retirer. Les Allemands prennent en main, à Kaboul, la reconstruction de l’Académie de police. Les Anglais s’attelaient, pendant notre séjour, à la formation d’un bataillon militaire de 600 hommes. Je recommande – car c’est la clé de tout – une action vigoureuse de la France, allant dans le même sens et complétant le dispositif mis en place par ses alliés. Former un ou plusieurs autres bataillons, comme l’ont déjà proposé le président de la République lors de la visite de Hamid Karzaï à Paris, puis, à Kaboul, le ministre des affaires étrangères, Hubert Védrine… Inviter la première promotion d’officiers afghans à effectuer un temps d’instruction dans les écoles militaires françaises – Saint-Cyr-Coëtquidan, Saint-Maixent… Instruire une unité d’élite antiterroriste sur le modèle de notre GIGN… Assurer, pourquoi pas ? la protection personnelle d’un président dont la sécurité vaut bien celle de tel potentat exotique… Toutes ces propositions, qui vont dans le sens de celles qu’avance, depuis des mois, le représentant spécial des Nations unies, M. Lakhdar Brahimi, ont été évoquées devant nos interlocuteurs. Elles ne semblent soulever aucune espèce d’objection.

Après les burqas ?

Pour le visiteur occidental, c’est la première inquiétude, le premier baromètre, le premier test : où en sont les femmes ? […] Elles qui furent, depuis vingt-trois ans, l’avant-garde de la lutte pour la dignité et les droits des hommes, ont-elles, autant qu’elles le devaient, tiré avantage de la situation nouvelle ? La vérité oblige à dire que non. Les progrès, à l’heure de cette mission, restaient peu visibles. […] Le temps, certes, joue en faveur des femmes. Le fait qu’elles aient tout de même, et d’ores et déjà, retrouvé leur droit au travail et repris le chemin, par exemple, des administrations, des bureaux ou, j’en témoigne, des ateliers de l’Imprimerie nationale où elles sont en majorité, va évidemment dans le bon sens. […]

Raison de plus pour que la France, qui fut au premier rang du combat pour la défense des femmes humiliées par la « mollarchie » et sa folie sanguinaire, soit encore là, plus que jamais, quand il s’agit d’aller au bout et de transformer l’essai de cette première victoire. […] Nous le ferons en convainquant les plus hautes autorités du pays de prononcer les mots que chacune et chacun attendent, car ce sera le vrai signe que les temps changent – ce sera le vrai signal, pour celles qui aspirent à ôter la burqa mais ne le feront pas tant qu’elles ne s’y sentiront pas dûment autorisées : « Le port ou non de la burqa est, désormais, l’affaire de chacune ; l’Etat n’a pas, sur la question, l’ombre d’une religion ni d’une prescription à donner ; il n’a, en vérité, qu’un devoir – qui est d’assurer à celles qui feraient le choix d’aller à visage découvert l’habeas corpus et le droit de circuler librement. »

Nous le ferons encore en finançant à Kaboul, sous l’égide du ministère des droits de la femme, un forum international des femmes appelé à énoncer les grands principes d’une future charte des droits de la femme afghane, voire les articles qui, examinés par la Loya Jirga, puis annexés à la future Constitution, garantiraient ces droits. […] Et puis nous le ferons enfin en favorisant le dialogue entre ces femmes qui sortent de la nuit et leurs sœurs françaises émancipées : je suggère (mais ce devrait être une initiative privée émanant, en France, d’un collectif de femmes liées, par exemple, à un journal et disposant de sa force de mobilisation) l’ouverture, à Kaboul, d’une « Maison des femmes pour la démocratie et la dignité », où celles qui le voudraient trouveraient une structure leur permettant de correspondre, via l’Internet, avec leurs amies françaises inconnues. […]

Les « hussards noirs » de la démocratie afghane

Ce fut, lors de notre première rencontre avec le président Karzaï, une de nos premières propositions. « Comment introduire les principes de la démocratie dans un pays où règne la loi des tribus, des seigneurs de la guerre, des religieux ? » […] C’est un problème que nous avons connu en France. [Et nous l’avons résolu] en implantant, partout, des écoles laïques, gratuites, obligatoires. En dépêchant, dans les villages, des bataillons d’instituteurs transformés en autant d’ambassadeurs des valeurs de 1789. En en faisant, en un mot, ces « hussards noirs de la République » dont parla Charles Péguy. […]

L’Afghanistan, en ce début de XXIe siècle, est incontestablement, et à nouveau, confronté au défi de l’ouverture et d’une forme d’occidentalisation. Et nous avons donc plaidé, face à Hamid Karzaï, pour un pacte républicain à l’afghane qui, sans retomber dans les errements du passé […], proposerait aux forces vives du pays ce contrat à la fois symbolique, politique, économique : un peu de votre irrédentisme, une fraction de ce pouvoir immémorial qui prive vos femmes, par exemple, non seulement de leur visage mais de la moindre éducation, contre de nouveaux droits pour tous, une plus grande sécurité pour chacun, des routes pour vos villages, des semences pour vos champs, des dispensaires et des médicaments pour vos enfants. […]

Karzaï sera-t-il l’homme de cette révolution douce ? […] L’intéressé, en tout cas, répondit avec enthousiasme à cette idée d’un corps de « hussards noirs » de l’afghanité citoyenne et de la paix. Et il ne nous fit, en vérité, qu’une objection : « La démocratie dans les provinces, c’est bien ; mais quid de l’administration centrale ? Je n’ai personne dans mes bureaux ; l’élite afghane est à l’étranger ; les grandes structures de l’Etat, celles qui permettraient de réinjecter dans ce pays un peu de sécurité et de loi, sont en ruine ; je sais que vous avez, en France, une école d’administration qui fait votre fierté ; pourquoi ne pas nous en faire profiter ? Pourquoi ne créerait-elle pas, à Kaboul, une antenne ? Pourquoi n’accueilleriez-vous pas, chez vous, à Paris, nos futurs grands commis ? N’oubliez jamais que c’est un juriste français qu’appela Zaher Shah quand, voici quarante ans, il fit écrire la Constitution qui va servir de base à la Loya Jirga pour repenser nos institutions de demain… »

Une ENA afghane… L’idée, d’abord, nous parut étrange. Mais la France aida bien à créer, à l’aube de l’Algérie indépendante, une École d’administration à Alger, calquée sur le modèle de la nôtre. Alors pourquoi pas la même chose à Kaboul ? […] Islam éclairé contre islam fondamentaliste : c’est, une fois de plus, la grande affaire du siècle qui commence ; M. Karzaï ne la gagnera, cette bataille, que si nous l’y aidons. […]

Et si l’on commençait par l’archéologie ?

Je suis convaincu que la France peut, sans complexe, inscrire en tête de son agenda afghan des initiatives visant à la sauvegarde du patrimoine archéologique national. […] Je pense que nous irons au-devant des vœux des Afghans si nous tentons, quatre-vingts ans après, et nonobstant l’aide politique, économique, humanitaire qu’il convient d’apporter par ailleurs, de retrouver l’esprit qui présida, en 1922, à la magnifique aventure humaine et culturelle que fut la fondation, sous l’égide d’Alfred Foucher, de la Délégation archéologique française en Afghanistan, la DAFA. […]

Ma première recommandation est d’aider les Afghans, pour une durée plus ou moins longue, et tant que ne seront pas en place les structures appropriées de sauvegarde, à décréter et faire respecter, sur les sites les plus exposés, un moratoire des fouilles, un gel, une mise en jachère. […] Deuxième geste : montrer à Kaboul ce qui vient d’être montré à Paris – transporter en Afghanistan, en un lieu qu’il appartiendra aux autorités de Kaboul de désigner, et à la condition expresse que sa sécurité soit garantie, l’exposition d’art afghan qui se tient au Musée Guimet. […] Je peux donc affirmer que la venue – on n’ose dire le retour – de cet ensemble apparaîtrait, là-bas, comme un événement extraordinaire. […] Troisième geste : […] il faudra aider le pays, sur long et moyen terme, à aller réellement de l’avant, c’est-à-dire à se réapproprier son identité, à organiser le retour d’exil de son art national confisqué et à recommencer, aussi, de produire des vestiges. […] Aider enfin – c’est, d’une certaine façon, la première demande des intéressés – à former des archéologues. […] Leur proposition – dont nous nous faisons l’écho – est simple et peu coûteuse : une mission de Guimet à Kaboul, des stages de techniciens afghans à Guimet.

Et puis, il y a enfin l’affaire du troisième Bouddha, dit Bouddha couché, de Bamiyan. […] Réveiller ce troisième Bouddha, qui dormait en silence pendant que l’on détruisait les [deux Bouddhas géants] à la dynamite et au canon, serait une façon de leur rendre justice, de réparer l’outrage. Le président Karzaï […] nous y invite. A nous de ne pas laisser passer ce rendez-vous avec l’histoire. […]

Un hôpital français à Kaboul

[…] Il est un domaine, celui de la santé publique, qui devrait, en bonne logique, être du ressort de l’aide multilatérale mais qui, compte tenu de l’histoire, mérite ici mention particulière. […] de construire, dans l’enceinte de l’hôpital pilote Ali-Abad, un pavillon d’ORL et d’ophtalmologie. […] Je pense aussi qu’un sort particulier devrait être réservé dans un plan général d’aide à l’Afghanistan. […] Je suggère :

1. que l’on s’appuie, le plus possible, sur ces ONG pour mettre notre aide en œuvre ;

2. qu’une dotation exceptionnelle d’urgence leur soit attribuée, sur des projets précis, et selon des critères de répartition à définir avec le ministère des affaires étrangères.

Culture d’abord

Nous avons retenu sept champs d’intervention – et autant de projets concrets.

1. La création, à Kaboul, d’un centre culturel français. […] Un nom s’impose. Celui de l’auteur des Cavaliers que chacun, là-bas, connaît. Ce centre ambitieux et polyvalent, ce pôle de la présence française et, pour l’heure, européenne à Kaboul, ce lieu unique où toutes les disciplines seraient rassemblées et dialogueraient entre elles et avec les Afghans, pourquoi ne pas l’appeler Centre Joseph-Kessel ?

2. La plupart des intellectuels et écrivains afghans sont, aujourd’hui encore, en exil. […] Une idée simple : celle d’une « Maison afghane des écrivains », conçue sur le modèle de la Maison parisienne de la rue de Verneuil, pensée et parrainée par celle-ci. […] Là aussi, un nom s’impose. Celui du grand poète tadjik assassiné, que j’ai, comme la plupart des amis français de l’Afghanistan, connu dans les années 1980, Bahudine Majrouh.

3. Le cinéma. […] Aujourd’hui encore, dans les locaux désolés d’Afghan Films, qui est un mixte de notre Cinémathèque et de notre Centre national de la cinématographie (CNC), et qui fut mis en sommeil pendant l’ère talibane, des cinéphiles sevrés de ce qui fut leur raison de vivre, citent avec nostalgie et espoir les noms magiques de Godard, Truffaut, Rohmer, Jean Renoir (ainsi que, pour être franc, Titanic ou l’adaptation, par John Frankenheimer, des Cavaliers de Kessel…). A nous, à travers Unifrance Films, d’abord d’équiper un cinéma, puis de le fournir en films, choisis en concertation avec nos partenaires afghans. […]

4. La télévision nationale. […] Les Afghans, une fois de plus, seraient preneurs d’une aide française et la privilégieraient. Un pool réunissant France Télévision, Arte et même nos chaînes privées ? Une délégation commune qui irait dresser un inventaire des besoins et des moyens que nous avons d’y répondre ? Ou bien chaque chaîne jouant de ses atouts et de ses expériences spécifiques […] pour formater une aide plus pointue ? Enjeu, non seulement culturel, mais politique majeur.

5. La radio. […] Radio France – initiatrice, avec Acted, de la réouverture du lycée Istiqlal – peut beaucoup. Quant aux radios privées, la plus intéressante est une radio d’origine panchiri qui, selon un vœu formulé, peu avant de mourir, par le commandant Massoud, s’appelle « Solh », c’est-à-dire « Paix ». […] Elle manque de tout. […] Elle veut se transporter à Kaboul mais tous les émetteurs du pays, hormis celui de feu Radio Charia, ayant été détruits par les talibans, elle aura besoin, alors, d’un nouvel émetteur de 50 kw. Radio France (qui a déjà promis un second studio) ? Telle radio privée française ? Ses auditeurs ?

6. La presse écrite. Deux pistes. Un projet de quotidien, Arman Mili (aspiration nationale), qui se veut « le journal du président Karza »”, mais qui nous a présenté une « Charte » où des engagements forts sont pris sur la défense des droits des femmes et de la liberté rédactionnelle. Et puis, surtout, Aina, cette ONG française créée, entre Paris et Kaboul, par un groupe d’humanitaires et de journalistes, menés par le photographe Reza Deghati. […] Aina a vocation à devenir le berceau de la presse indépendante, notamment d’expression française, à Kaboul.

7. Kaboul est aux trois quarts détruite. […] Une mission restreinte composée d’un architecte, d’un urbaniste et, peut-être, d’un des grands commis de l’Etat qui furent mêlés à la réalisation de nos grands travaux parisiens, recevrait le meilleur accueil – la France peut, là encore, à travers quelques hommes, jouer un rôle phare.

Massoud, plus que jamais

[…] De toutes ces rencontres […], quelques idées sont nées – à commencer par celle-ci : créer, sur le modèle des Instituts Charles-de-Gaulle et François-Mitterrand, un Institut international Ahmed-Shah-Massoud. […] Puisse la France, là encore, répondre à l’appel de l’Afghanistan ami. Puisse, sur ce point comme sur les autres, le pays d’Alfred Foucher, de Joseph Kessel, des médecins sans frontières franchissant les cols du Panchir, aller au bout de sa passion afghane. L’auteur, ici, s’efface. Aux lecteurs, à leur tour, de prendre le chemin de Kaboul.


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