Bernard-Henry Lévy assure qu’il n’a pas tout de suite pensé à faire un film. C’est au bout de deux voyages en Lybie que le photographe qui l’accompagne, Marc Roussel, lui révèle qu’il a beaucoup filmé à la dérobée grâce à un appareil dit « 5D », qui peut fonctionner en mode film. Du coup, le projet prend forme. Tout aussi intéressant que l’était le livre, Le Serment de Tobrouk raconte l’incroyable coup de bluff du philosophe. Parti « à l’aveugle », à la rencontre d’hommes dont il ignore tout, il parvient à se faire accepter par eux, à convaincre ensuite, les leaders de la révolution libyenne de venir à Paris. Là, Nicolas Sarkozy, averti par BHL, qui assure lui amener les « Massoud libyens », les reçoit et, convaincu à son tour, donne suite à leurs requêtes, en armes, en munitions, en soutien diplomatique. Ensuite, BHL s’improvise chef de guerre, allant chercher des armes en Turquie, inspectant la ligne de front ou scrutant les cartes pour mener l’assaut final. Le philosophe s’est ensuite entretenu avec la plupart des acteurs de cet incroyable scénario qui semble avoir été écrit par lui, et où il joue le premier rôle. « Sur les traces de Malraux, d’Hemingway, des Français libres de la 2e DB du général Leclerc, mais aussi de lui-même », lit-on dans le dossier de presse. De lui-même, surtout.


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