Bernard-Henri Lévy sera l’une des vedettes du prochain Festival de Cannes. Son film Le serment de Tobrouk, directement inspiré de son livre retraçant son engagement dans l’intervention française en Libye, La guerre sans l’aimer, sera présenté – hors compétition – en séance spéciale, le 25 mai.

Le serment de Tobrouk, tourné pendant les huit mois du conflit libyen qui ont conduit à la chute de Muammar Kadhafi, suit une poignée de personnages en Libye, mais aussi à Paris, à Londres, à New York et ailleurs. BHL et quatre de ses personnages seront présents à Cannes pour présenter le film, indique la direction de Cannes dans un communiqué, évoquant un « moment particulier » des festivités, à la veille de la clôture.

« Le serment de Tobrouk montre comment des convictions et des idées peuvent infléchir le cours de l’histoire et rendre possible une ingérence humanitaire et politique qui semblait jusque-là impensable », écrivent Gilles Jacob, président, et Thierry Frémaux, délégué général du Festival.

Images tournées par BHL

Le titre Le serment de Tobrouk est une allusion au « serment de Koufra », cette oasis du Sud libyen où la France libre, à travers le général Leclerc et sa deuxième DB, connut sa première victoire en 1941. Le long-métrage, qui sortira en salle le 6 juin prochain, est produit par François Margolin, auteur et réalisateur du film L’opium des talibans en 2000. Il est coréalisé par Marc Roussel, photographe de guerre qui a accompagné Bernard-Henri Lévy dans tous ses voyages libyens. Il est distribué par Studio 37, filiale cinéma du groupe Orange. Les images ont été tournées par Bernard-Henri Lévy lui-même.

Depuis 1981 et L’homme de fer du Polonais Andrzej Wajda, le Festival de Cannes réserve traditionnellement une place aux soubresauts du monde : l’an passé, le Printemps arabe était ainsi l’invité spécial du Festival avec des cinéastes égyptiens et tunisiens, mais aussi des réalisateurs iraniens entravés dans leur travail.

Cette année, la 65e édition s’arrête plus particulièrement sur les maux de l’Afrique avec quatre films en sélection officielle : celui du cinéaste égyptien Yousry Nasrallah, Après la Bataille – ou la révolution confisquée ; le film marocain de Nabil Ayouche Les chevaux de dieu, sur le terrorisme ; un Sénégalais de Moussa Touré, La pirogue, sur l’immigration, et enfin celui de BHL sur la Libye.


Autres contenus sur ces thèmes