Lettre 1

Je m’attendais à tout, cher Francis, sauf à voir l’auteur du Dernier Homme et la Fin de l’Histoire ouvrir ce débat en me parlant, comme vous venez de le faire, de Las Vegas ! Mais, après tout, pourquoi pas…

Il y a trois choses dans ce que vous me dites.

Il y a le fait que Las Vegas, contrairement à l’idée que l’on s’en fait en Europe est une vraie ville avec de vrais gens, de vrais quartiers, une vraie activité, de vrais retraités. Vous avez raison. Et si cela ne ressort pas de mon récit, si je ne donne pas à voir la normalité de cette ville, si je ne dis pas que c’est par exemple, avec Los Angeles, l’une des métropoles américaines où l’on trouve aussi le plus grand nombre de pauvres, d’exclus, de sans-logis, eh bien c’est mon erreur et c’est bien que vous la releviez.

Il y a le fait, plus général, que j’y serais arrivé la tête bourrée d’idées reçues sur la Cité du Crime, du Sexe et du Péché et que je n’y aurais trouvé – ô déception ! – qu’une bien plus prosaïque capitale du loisir de masse. Cela aussi, je veux bien l’accepter. J’ai tout fait, dans ce voyage, pour résister à l’énorme paquet de clichés qui sont, dans la tête d’un écrivain, le premier matériau, presque le premier « donné », auquel il a affaire quand il s’intéresse à un pays. Mais c’est, comme vous savez, la tâche toujours la plus difficile. Elle est, cette entreprise de liquidation, de pulvérisation, de remise en question du cliché en soi, le défi le plus rude et, au fond, le plus interminable qu’il nous soit donné de relever. Et je veux bien admettre que je n’aie pas réussi, comme disait Sartre, à « me casser les os de la tête » – je veux bien admettre que je sois un peu tombé dans le piège classique du Français guettant les ombres conjointes de Bugsy Siegel et de Georges Bataille, et ne trouvant, à leur place, que des petits bourgeois en goguette…

Là où je ne peux vous suivre, en revanche, c’est quand vous concluez en disant que mon peu de goût pour cette ville renverrait à je ne sais quels mépris, ou détestation, du peuple américain lui-même. Je vois bien ce qui, dans votre raisonnement, peut se raccorder à des choses que vous avez dites naguère, dans le fil du commentaire kojévien de Hegel, sur l’état d’animalité heureuse qui sera le lot de l’humanité post-historique. Je reconnais bien la jubilation du philosophe qui voit se confirmer ses spéculations et hypothèses, même dans ce qu’elles ont de cauchemardesque : c’est ainsi que fonctionnait Kojève ; c’est sûrement ainsi que devait fonctionner Hegel ; et vous leur emboîtez très logiquement le pas. Mais hégélianisme pour hégélianisme, je préfère former l’hypothèse, moi, certes quelque peu idéaliste (mais puisque nous en sommes là, allons-y gaiement !), d’une sorte d’« autre » peuple qui ne se confondrait pas avec celui-ci et serait porteur d’autres valeurs.

Voilà, oui. C’est ça, la question de fond. Est-ce qu’on est obligé, pour lutter, comme je le fais, contre cette saloperie qu’est l’antiaméricanisme de prendre l’Amérique en bloc ? Est-ce qu’il faut, quand on aime un pays et qu’on le défend, aimer son peuple tel qu’il est et, si j’ose dire, tout entier ? Je ne le pense pas. Et puisque vous parlez de demos, je me permettrai de vous rappeler, comme je le fais souvent pour opposer la collectivité des citoyens à la plèbe du plébiscite, du césarisme et de la démocratie défigurée, que les Anciens avaient deux mots : le demos et le laos pour les Grecs ; le populus et la turba chez les Latins.

Lettre 2

Francis Fukuyama a répondu en évoquant l’« énergie » de l’Amérique, l’« élan créateur » de ses habitants, leur capacité à toujours tout recommencer « de zéro » et en opposant leur type d’hégémonie sur le monde à celle qu’a pu, ou que pourrait à nouveau, exercer l’Europe.

Ah ça, ce n’est pas moi qui regretterai l’époque où c’est l’Europe qui avait le leadership et faisait la pluie et le beau temps entre les Nations ! Car sa ligne de plus grande pente, je la connais mieux que personne. Et, aussi, le terrible bilan de ce que le Français Jean-Claude Milner appelle ses « penchants criminels ». Prenez le génocide arménien. Prenez la montée des fascismes, puis la guerre d’Espagne. Prenez la mise en place, au même moment, de la solution finale de la supposée « question » juive. Prenez même la période suivante, celle de l’endiguement du communisme, puis du soutien qu’il fallait apporter, dans les pays de l’Europe captive, aux premiers mouvements démocratiques antitotalitaires. Chaque fois elle a trahi. Chaque fois elle a renié, bafoué, ses propres valeurs. Chaque fois elle était prête, en effet, à tous les deals les plus cyniques pour préserver ses intérêts. C’est terrible. C’est navrant. Mais c’est ainsi.

Même chose, au demeurant, pour les organisations supranationales à l’endroit desquelles je partage les vives réserves que formulent nombre d’intellectuels américains. La SDN était nulle. L’ONU est encore plus nulle. Et chaque fois, ou presque, que la communauté internationale s’en est remise à elles pour essayer de faire triompher, dans une situation donnée, les valeurs de liberté ou simplement de droit, ça a été la catastrophe. Vous avez l’exemple des guerres africaines où elle a été, et est encore, au-dessous de tout. Celui de Timor Oriental où les forces onusiennes ont réalisé le prodige de se sauver juste avant que les massacreurs ne commencent leur besogne. Et vous avez enfin celui de la Bosnie que je connais bien et où j’ai vu, de mes yeux vu, comment, loin d’être, comme on l’a dit, « impuissants » à arrêter le carnage, les casques bleus de l’ONU l’ont, par leur présence même, et du fait de l’absurdité de leur mandat, grandement facilité.

Dans ce cas de la Bosnie, il a fallu les États-Unis pour arrêter les massacreurs. Il y a fallu, comme pour la Seconde Guerre mondiale et comme, de manière plus soft, et plus lente, pour la lutte contre le communisme, ce drôle de pays qui, du fait de son passé, du fait de sa culture profonde, du fait de tout cet ethos que vous décrivez et que j’admire autant que vous, est capable, en effet, d’interventions militaires gratuites, éthiques et déconnectées de la considération de l’intérêt national étroit et immédiat. Gloire, donc, à cet aspect de la culture US. Gloire à cette capacité qu’elle a de programmer des comportements qui seraient, en pure logique de puissance, incompréhensibles. Et gloire – c’est l’un des thèmes récurrents d’American Vertigo – à un universalisme politique que je relie, moi aussi, comme vous, à cette énergie, cette foi en l’avenir, ce goût de repousser la frontière et de recommencer à zéro, cette façon de construire des communautés qui doivent peu aux prestiges mortifères, et qui ont fait tant de mal à l’Europe, du sol, de la race, des racines etc…

Seulement voilà. La question que l’on ne peut pas, à partir de là, ne pas aussi se poser c’est celle de l’état de santé de cette culture démocratique américaine. Je ne vous parle plus, là, de Vegas. Je ne parle pas non plus de la guerre en Irak qui est évidemment au cœur du problème mais ne le résume pas. Je ne vous parle même pas – encore que… – du malaise qu’ont ressenti, dans le monde entier, les amis de l’Amérique en voyant qu’elle réagissait si peu, et si tard, et si mal, aux révélations par la presse du scandale, par exemple, de Guantanamo et Abou Ghraïb. Non. Je vous parle du reste. Tout le reste. C’est-à-dire, pêle-mêle, le fondamentalisme religieux ; le retour, à droite et à gauche, des courants isolationnistes ; la montée d’un nationalisme qui n’est pas sans rappeler, parfois, les plus mauvaises tendances du national-chauvinisme européen ; la poussée d’un communautarisme contraire à ce déracinement programmé où nous voyons, vous comme moi, la condition de possibilité de l’être américain ; les menaces que font peser la culture et la consommation de masse – voyez le Mall de Minneapolis – sur la forme individu comme telle ; la mémoire, oui, l’hypermnésie nouvelle et folle dont je décris maints symptômes et qui dément la « forme particulière d’amnésie » dont vous avez raison de dire qu’elle a fait la grandeur de ce pays…

Je pourrai continuer longtemps comme ça. Mais ma question, au fond, est simple : c’est celle de l’état de santé de la démocratie américaine. Ma réponse, vous la connaissez. C’est qu’il y a, là aussi, deux Amérique. Deux cultures américaines. Et qu’entre ces deux cultures, entre la grande et l’autre, entre celle que nous aimons tous deux et celle dont je n’ai cessé, dans mon voyage, de croiser les mauvais personnages, entre la grande Amérique démocratique, universaliste, ouverte au nouveau venu, à l’étranger, et cette Amérique des megachurches, des foires aux armes du Texas, des centres commerciaux géants qui est la source en même temps que la conséquence de ce que j’appelle un « vertige » et où je ne suis pas loin, par parenthèse (c’est un comble, mais c’est comme ça !) de voir, moi, contrairement à vous, le triomphe de ce que vous avez appelé le « dernier homme » – ma réponse c’est qu’entre ces deux cultures, donc, il y a une guerre sans merci et dont ni vous ni moi ne pouvons prédire aujourd’hui l’issue. Mais partagerez-vous mon anxiété ? et, surtout, mon « dualisme » ?

Lettre 3

Dans sa réponse, Francis Fukuyama déplaçait les termes du débat et évoquait les paradoxes du jeu politique américain : le fait, par exemple, que la majorité qui soutint George W. Bush pendant huit ans recruta aussi bien chez les « Jacksoniens » isolationnistes et nostalgiques des vieilles valeurs conservatrices sudistes que chez les néoconservateurs internationalistes et partisans, dans les années 1990, d’intervenir au Kosovo et en Bosnie.

Vous soulignez là l’un des points qui m’ont le plus frappé pendant cette année d’enquête et que je résumerai de la manière suivante – c’est, encore, l’un des fils qui parcourent American Vertigo.

Premier point. Oui, l’Amérique est divisée. Elle l’est plus qu’elle ne le croit et plus que ne le croient les observateurs européens. On pense, de loin, qu’elle est le pays de la pensée unique, du consensus, de l’intérêt bien compris de chacun et des passions bien calculées. Mais non ! C’est un pays scindé. Déchiré. C’est un pays où deux, voire plus de deux, modèles de société s’affrontent et s’articulent l’un contre l’autre. C’est un pays où, en d’autres termes, et contrairement à une idée trop répandue, l’idéologie revient très fort. Dans mon esprit ce n’est pas une critique. Au contraire. C’est un signe de vitalité démocratique. Je suis, là-dessus, sur la ligne de Montesquieu – ou de Machiavel – estimant que lorsque, dans une société, on « n’entend plus le bruit d’aucun tumulte », lorsque la clameur du débat s’est apaisée, on n’est pas loin de la « dictature ».

Second point. Non, cette division ne se fait pas sur les lignes de fracture convenues et liées à l’existence des grands partis. Elle est plus subtile. Elle est dure, impitoyable, mais, en même temps, plus subtile. Et la vérité c’est qu’elle traverse, de part en part, les deux partis. Vraiment les deux. A commencer par le Parti républicain où vous voyez cohabiter – si vous prenez vos « Jacksoniens » par exemple, et que vous les comparez aux « Wilsoniens » – des gens qui ont moins en commun que, en France, un social-démocrate et un UMP, un ancien stalinien ou un démocrate-chrétien. Quelles sont ces lignes de fracture ? Sont-elles plus intérieures qu’internationales ? Concernent-elles au premier chef, comme vous le dites, les grands enjeux culturels ? Ou bien la question essentielle est-elle la place de l’Amérique dans le monde ? Peu importe. Je suis plutôt, personnellement, de l’avis de Walter Russell Mead et j’ai tendance à croire que le partage, par exemple, sur les questions internationales est totalement déterminant. Mais, à la limite, peu importe. Ce qui compte c’est que ces lignes de fracture existent, qu’elles sont profondes et que la politique institutionnelle n’en rend absolument plus compte. Ce qui compte c’est que vous avez, en Amérique, une crise de la représentation, c’est-à-dire un retard des partis sur les sensibilités qu’ils devraient exprimer, plus grands encore qu’en Europe et en France.

Mais j’en viens, alors, à mon troisième point qui est mon grand thème de désaccord avec vos amis néoconservateurs et, peut-être, avec vous. Je comprends que des intellectuels indépendants se rallient à tel ou tel aspect de la politique d’un président et, notamment, à sa politique internationale. Mieux, je comprends que, non contents d’approuver, ils se donnent pour but d’infléchir, inspirer, souffler la politique d’une Administration dont tout, jusque-là, les séparait (c’est ce que j’ai moi-même fait, après tout, au moment de la Bosnie). Et je ne trouve rien de choquant – même si, cette fois, ce n’était pas mon choix personnel – que des gens comme Wolfowitz, Perle ou Kristol qui sont, en gros, des Wilsoniens se soient trouvés depuis quelques années, sur cette affaire d’Irak, sur la ligne des Jacksoniens qui entourent George W. Bush. Mais ce que je ne comprends pas c’est qu’ils aient, ce faisant, décidé d’accepter tout le reste. Ce que je ne comprends pas, et qui me navre, c’est que, sous prétexte qu’ils se retrouvaient sur un point, certes essentiel, ils se sont crus obligés de s’aligner sur tous les autres points et d’endosser l’entier programme de l’Administration. Ce que je n’admets pas, et qui me semble une grande faute, c’est cette façon, parce qu’on est d’accord sur la Bosnie, ou l’Afghanistan, ou l’Irak, de décider qu’il faut être d’accord, aussi, sur la philosophie de la peine de mort, l’avortement, les armes de guerre en vente libre, la fixation névrotique sur le mariage des homosexuels, j’en passe. « Si vous allez dans un restaurant, ai-je demandé à Bill Kristol, quand nous nous sommes vus à Washington, est-ce que vous choisissez un plat ou est-ce que vous prenez toute la carte ? » Il m’a regardé d’un air interloqué. Et, pourtant, c’est bien là le problème. Moi, au restaurant, je choisis un plat. A la rigueur deux. Lui il prend tout le menu. Et c’est absurde, et même dangereux, pour au moins trois raisons.

Primo parce que c’est une injure à la liberté intellectuelle. Un intellectuel c’est quelqu’un qui ne se met jamais au service. Jamais à la botte. Jamais en position d’être un clerc organique et aligné. Il accepte de rejoindre le Pouvoir sur un dossier précis. Mais il n’en continue pas moins, sur le reste, de défendre, non seulement ses couleurs, mais les nuances de ses couleurs.

Secundo parce que les intellectuels néoconservateurs ont pris le risque, ce faisant, de compromettre un beau concept que nous avions en commun et dont je ne sais pas dans quel état il sortira de cette aventure : le concept de « droit d’ingérence » ou de « devoir d’intervention ». C’est un concept clé. C’est un vrai enrichissement de la philosophie pratique et politique occidentale. Sauf que le voir ainsi mêlé à des attaques minables contre la vie privée de Clinton, ou à des croisades religieuses absurdes, ou à des mensonges d’Etat, fait pitié – et fait craindre, surtout, qu’il ne sorte de tout cela très profondément corrompu.

Et puis, tertio, parce qu’en s’alignant ainsi, en achetant tout le menu, en se croyant obligés de se renier parce qu’ils se rallient, ils restreignent le champ des possibles, ils appauvrissent la vie intellectuelle et politique américaine, ils réduisent ce qu’elle pouvait avoir de chatoyant, de divers, de conflictuel, de contradictoire. La diversité se rappellera à leur bon souvenir le jour – qui, d’après moi, arrivera très vite – où le malentendu éclatera et où les vrais Bushistes se rendront compte qu’ils ont peu à voir avec ces néoconservateurs idéalistes et aventureux – et les chasseront. Mais, pour l’instant, on en est là. Et le néo-conservatisme qui, d’un côté, a vivifié le débat idéologique dans ce pays est en train, de l’autre côté, de le raréfier et de le simplifier.

Lettre 4

Frank Fukuyama a suggéré que Bill Kristol était peut-être, après tout, un partisan sincère de la peine de mort ; il a accusé SOS Racisme d’avoir été plus vigilant contre le racisme venu de la droite que contre celui venu de la gauche ; et il a esquissé une typologie différentielle de « l’Intellectuel » aux États-Unis et en Europe.

Je crois qu’on arrive là au cœur de ce qui nous sépare.

Oublions Kristol, sur le compte duquel vous avez sûrement plus d’informations que moi.

Oublions, également, SOS Racisme que je connais, moi, en revanche, mieux que vous et dont je veux juste vous signaler qu’il est l’une des forces qui, en France, contrairement à ce que vous semblez penser, dénoncent aujourd’hui avec le plus de fermeté les ravages du communautarisme, de l’islamisme politique et de l’antisémitisme qui va avec.

Le problème est celui de la définition de ce que nous appelons, vous et moi, un intellectuel ; et, au-delà de sa définition, le problème de sa fonction.

A la différence de vous, je ne crois pas que cette fonction soit de faire marcher la Rand Corporation ni aucune autre institution de cette espèce.

Pas parce que je méprise la Rand.

Ni parce que je crois au portrait caricatural qui en a été fait par Kubrick.

Non. Je crois juste qu’il faut des gens qui, en effet, fassent marcher la Rand ; mais je crois qu’il en faut d’autres, ni plus ni moins dignes que les premiers, ni plus ni moins méritants, juste différents, et dont la spécificité est de ne s’occuper ni de la Rand ni de rien de ressemblant – mais, disons, de la vérité.

Une démocratie c’est les deux.

C’est absolument et impérativement les deux.

C’est ce que vous appelez des intellectuels « réalistes », c’est-à-dire des opérateurs du monde, des gens qui font marcher la Chose – et qui le font, pourquoi pas, au mépris de la nuance, de la liberté d’esprit et de la complexité. Et ce sont des intellectuels mettons « idéalistes », c’est-à-dire des opérateurs de vérité, des gens qui servent, ou prétendent au moins servir, ce que l’on appelait jadis le vrai ou le bien ; et qui le font sans nécessairement prendre en compte les exigences de la responsabilité et de son éthique.

Et quand je dis que c’est « les deux », je veux dire que l’existence même de cette catégorie de gens, mieux : l’existence même de cette fonction qu’ils incarnent, le fait que l’on reconnaisse à cette fonction une place à l’intérieur de la société, le fait que ladite société ait l’air d’attacher du prix à ce que quelques-uns, à la limite un seul, aient, en son sein, ce souci désintéressé du sens, de la complexité, de la vérité, est aussi indispensable à son équilibre, voire à son éthique et donc à sa bonne santé que l’existence du suffrage universel ou la séparation des pouvoirs à la Montesquieu.

Ce n’est pas vous, d’ailleurs, qui me démentirez vu le cheminement qui est le vôtre depuis votre retour à l’université.

Et ce n’est pas à l’hégélien que vous êtes que j’apprendrai que, pour être « idéalistes », les intellectuels en ce sens-là ne sont ni moins en prise sur le réel ni moins soucieux de politique.


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