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Ukraine

Par Félix Le Roy

En 2014, alors que la violence du régime du Président ukrainien Ianoukovitch place l’Europe à la croisée des chemins, Bernard-Henri Lévy soutient l’élan démocratique du peuple de Kiev. Après avoir prononcé des discours d’encouragement sur la place du Maïdan, le philosophe œuvre pour défendre l’Ukraine, prise en otage par la Russie de Poutine. En plaidant hier pour l’Ukraine auprès de François Hollande, ou en dénonçant en 2020 ce « Verdun gelé » qu’est devenu le Donbass, Bernard-Henri Lévy n’a de cesse de prêter sa voix à « ses frères et sœurs européens ».

Bernard-Henri Lévy accompagné par des militaires ukrainiens dans les ruines de la ville de Pisky en Ukraine au mois de janvier 2020.
Bernard-Henri Lévy accompagné par des militaires ukrainiens dans les ruines de la ville de Pisky, en Ukraine, au mois de janvier 2020. ©Marc Roussel

2014 : le Maïdan à Kiev, ou une certaine idée de l’Europe

Hiver 2014. L’Ukraine, sous l’impulsion du gouvernement autoritaire de Viktor Ianoukovitch, renonce à un accord d’association du pays avec l’Union européenne qui devait être signé à Vilnius, et relance son dialogue de manière active avec le Kremlin de Vladimir Poutine. Cette alliance néfaste met l’Ukraine en danger, et place l’Europe à la croisée des chemins.

Le 9 février 2014, Bernard-Henri Lévy prononce sur la place du Maïdan à Kiev, où se réunissent alors les défenseurs de l’Europe – « où s’institue le peuple ukrainien[1] » dit le philosophe – pour protester contre ce tournant pernicieux. S’amorce alors un « exceptionnel moment d’Histoire comme seuls en produisent les grands peuples[2] », celui-ci se rassemblant autour d’un rêve européen.

L’enjeu est donc celui d’une vision et du destin de l’Europe. Une Europe des valeurs, de l’esprit, « ardente, fervente, héroïque[3] ». Lévy se déclare ukrainien et désigne le peuple du Maïdan comme ses « frères en Europe[4] », tout en saluant son sang-froid, sa discipline et « l’esprit de responsabilité[5] » avec lequel il tient haut ses barricades et soigne les parts de la ville libérée de la domination russo-ukrainienne : « extraordinaires, ces foules de femmes et d’hommes prenant des risques extrêmes, peut-être tous les risques, pour obtenir le droit d’entrer un jour dans une Maison commune[6] ».

Il se rendra à nouveau à Kiev au mois de mars, alors que plusieurs dizaines de manifestants ont été tués par l’assaut des milices Berkout (forces spéciales du pouvoir ukrainien, pour lesquelles le permis de tuer a été délivré par Poutine) depuis son premier voyage. Ianoukovitch a quitté le palais Mariinsky pour Kharkiv, se disant victime d’un renversement politique comparable à la prise du pouvoir par les nazis en Allemagne. Bernard-Henri Lévy, à ce propos, considère que la situation est à envisager à l’inverse : 

On a voulu vous calomnier. On a dit que vous étiez les continuateurs de la mémoire noire de l’Europe. Eh non ! C’est le contraire ! Ces vertus de résistance qui font le génie de l’Europe […] c’est vous qui les incarniez pendant les journées sanglantes ; et le national-socialisme, l’antisémitisme, le fascisme qui furent la honte de notre continent étaient du côté de vos ennemis[7].

Au même moment la soldatesque russe projette, en toute impunité, d’annexer à ses frontières le territoire de la Crimée, à l’est de l’Ukraine. Lévy adjure l’Europe de protéger une nation que la tyrannie s’apprête à amputer, en se portant garante de ses frontières. Considérant que Poutine, divisant pour mieux régner, n’est fort que de la faiblesse des autres il lance plusieurs propositions qui entendent marquer fermement l’opposition des puissances de l’Union européenne par solidarité avec l’Ukraine : menace d’une sortie de la Russie du G8 d’une part – qui doit se tenir à Sotchi à la même période – car « un homme qui donne l’exemple du viol des frontières en Europe n’a pas sa place dans les enceintes où la communauté internationale œuvre pour la stabilité du monde[8] » – refus d’une invitation à célébrer les armées de la liberté lors des commémorations des 70 ans du débarquement sur les côtes françaises. Pour venir en aide à l’Ukraine il convient de faire changer la peur de camp. Il conclura son deuxième discours du Maïdan, le 2 mars 2014, en affirmant son soutien : « C’est ce que je compte dire, dès mon retour, aux dirigeants de mon pays. […] Vive l’Ukraine une, indivisible et libre. Vive la France, vive l’Europe, et vive l’Ukraine en Europe[9]. » Sur cette place, par le biais d’un noble élan démocratique, une nouvelle Ukraine est en train de naître.

En septembre 2014, alors qu’à la fin du mois d’août des blindés de l’armée russe ont passé la frontière ukrainienne, Bernard-Henri Lévy alerte sur les abus de la Russie de Poutine dans un texte au titre catégorique : « Il faut défendre l’Ukraine[10] ». Il voit poindre, face à cette escalade de violence et d’abus, « la première vraie guerre, depuis des décennies, en Europe ; la première agression d’un État souverain contre un autre État souverain qu’il entend démembrer et vassaliser ; cela même, autrement dit, que la construction de l’Europe […] était censée rendre impossible[11]. »

Au retour d’un de ses voyages en Ukraine dans les territoires bombardés de Donetsk et Kramatorsk, Bernard-Henri Lévy proposera, lors d’une allocution au palais de la Hofburg à Vienne, de lancer un plan d’aide pour la reconstruction du pays ravagé par les despotismes croisés de Ianoukovitch et Vladimir Poutine. Il est notamment soutenu dans sa démarche par Frederik de Klerk, le président François Hollande, Petro Porochenko. L’enjeu est, bien sûr, militaire, mais aussi économique pour lutter contre la corruption.

Bernard-Henri Lévy soutiendra Petro Porochenko, avec qui il a voyagé dans les terres meurtries de l’Ukraine. Ce dernier avait salué l’écrivain sur la scène de l’Opéra de Kiev, en rendant hommage à son engagement pour l’Ukraine, et donc pour l’Europe. La revue La Règle du jeu conviera Porochenko (avec Vitali Klitschko, maire de Kiev) à Paris pour participer à un colloque, après qu’une rencontre avec François Hollande ait été organisé. Les deux candidats ukrainiens, à l’invitation du philosophe, ont mis entre parenthèse leurs campagnes électorales respectives pour évoquer le destin de la Crimée et l’exercice de la barbarie russe jusque dans les plaines du Dniepr.

2020 : reportage dans le Donbass

Bernard-Henri Lévy était retourné en Ukraine en septembre 2016 pour prononcer, à Babi Yar, un discours en mémoire des trente-quatre mille juifs assassinés dans un ravin par les Einsatzgruppen de l’Allemagne nazie, dans l’épisode le plus sanglant de la Shoah ukrainienne par balles. Il déclare à cette occasion : « ce travail de mémoire scrupuleux et ardent, cette œuvre de dénombrement sans faille ni répit, ont été l’un des principes de la nouvelle Europe – à la fois son moteur, son socle et sa constitution[12]. » Ce geste mémoriel marque, en quelques sortes, un nouveau pas vers l’entrée dans l’Europe, celle-ci étant « la seule manière d’en finir, un jour, avec ce qui reste, dans les têtes, du double cauchemar nazi et stalinien[13] ».

Il appuiera sur l’importance du lien entre l’Ukraine et l’Europe, sur la chance qu’incarne « la riche et noire terre d’Ukraine[14] » pour le continent, lorsqu’il jouera sa pièce Looking for Europe à Kiev le 28 mars 2019 : « cette situation, pour un peuple, même engoncé, même sous les griffes des puissants, c’est une putain de chance, c’est une putain d’occasion de grandir, d’exploser et de transcender ses épreuves[15]. »

Mais en 2020, lors d’un reportage dans les tranchées du Donbass, Lévy constate que ce processus, à nouveau mis à mal, est loin d’être achevé. C’est pour Paris-Match qu’il part, alors qu’il constitue pour le magazine, après le Nigéria et le Kurdistan, une série de reportages qu’il rassemblera dans un livre, Sur la route des hommes sans nom, et qu’il mettra en images dans un film, Une autre idée du monde. Ainsi il rejoint la ligne de front sur laquelle se font face, depuis cinq ans déjà, les défenseurs de la démocratie et de l’Europe, de l’Ukraine en somme, et les séparatistes prorusses. Lévy se rend à Marioupol au quartier général de la Navy Guard où s’est installé l’état-major de la résistance ukrainienne, et constate que la ville, rendue misérable, est tenu sous blocus. Il poursuit dans les ruines de Pisky et de Shyrokyne déserte qu’il d’écrit :

Cette église au plafond crevé, cette clinique réduite à ses piliers de béton et minée, cette école que l’on a pulvérisée à l’arme lourde et où l’on retrouve, comme après un tremblement de terre, un tableau noir arraché, des cahiers d’enfant à demi calcinés et un cartable miraculeusement épargné, on se dit que les séparatistes les ont détruites comme à plaisir. La rage d’avoir eu à piétiner, des mois durant, aux portes de Marioupol ? La vengeance urbicide de soudards qui, avant de reculer, auraient pratiqué la politique de la ville brûlée ? La joie sadique à voir les derniers habitants fuir, comme Maxime et Tatiana, les revenants de ce matin, sous un feu en enfilade[16] ?

Lévy pénètre pour de bon, à Novotroitske, dans les tranchées – « j’ai l’impression d’un Verdun suspendu, gelé et terriblement archaïque[17] » – avant de regagner des villes fantômes, terrain de jeu des snipers à la solde de Poutine, dans un « paysage de fin du monde[18] » à propos duquel il dira : « rien ne m’aura plus terrifié que ce paysage éventré, sans vie, où l’on marche au milieu d’ombres blêmes et engourdies[19]. » L’auteur, qui dénonce la prise en otage du peuple ukrainien par le Kremlin, se rendra, à l’occasion de ce reportage, et pour évoquer cette série de tragédies, à Kiev, pour rencontrer le président Volodymyr Zelensky.

2022-2023 : BHL film la guerre, et réalise une trilogie

Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022, Bernard-Henri Lévy poursuit son combat et sa défense d’une Ukraine libre, démocratique et européenne. Il condamne fermement l’agression de Poutine, et apporte son soutien à Zelensky dont il salue le courage.

Le 1er mars 2020 Bernard-Henri Lévy et La Règle du Jeu, revue fondée par le philosophe, organisent un grand rassemblement au Théâtre Antoine à Paris, en soutien au peuple ukrainien et à son président Volodymyr Zelensky. De nombreux responsables politiques, mais aussi des journalistes, des écrivains, des cinéastes, prennent la parole lors de ce meeting.

Le 5 mars 2020, BHL est en tête de cortège lors de la grande manifestation parisienne qui marque le soutien de la France à l’Ukraine. Il prononce un discours sur la place de la Bastille devant plusieurs milliers de manifestants, dans lequel il lance un appel pour fournir des armes aux Ukrainiens afin qu’ils puissent de défendre.

Bernard-Henri Lévy se rend en Ukraine. Grand reporter pour Paris-Match, BHL va signer tout au long de l’année 2022 des reportages qui racontent la vie en Ukraine, la violence des Russes, le quotidien des civils, l’organisation de la résistance. De ces déplacements sur le terrain, à Odessa, Mykolaïv, à Zaporijjia avec le groupe Mozart, à Kiev auprès de Vitali Klitschko, à Boutcha, Borodyanka, Andrivka et Irpin, BHL ramène des textes publiés en France et dans la presse internationale, dans la presse ukrainienne, mais également un premier film-documentaire réalisé avec Marc Roussel : Pourquoi l’Ukraine. Le film est diffusé sur Arte le 28 juin, et sera présenté à New York au siège des Nations Unies le 27 septembre 2020.

Le 24 août 2020, jour de la fête nationale ukrainienne, Bernard-Henri Lévy s’est vu décoré par le ministère de la Défense de Kiev, à la demande du régiment A7363 situé dans la région de Zaporijjia.)

En septembre, BHL effectue un quatrième déplacement sur le front de la guerre en Ukraine, de Kharkiv à Kherson en passant par Mykolaïv, Odessa ou Lyman.

Le mois suivant Bernard-Henri Lévy traverse l’Ukraine de l’est au sud, sur les nouvelles lignes de front dessinées par la contre-offensive ukrainienne, à Kiev, à Koupiansk, à Lyman, à Zaporijjia ou à Kherson. Ces voyages sont filmés par Bernard-Henri Lévy et Marc Roussel : ils donneront un deuxième film sur la guerre de la Russie contre l’Ukraine, Slava Ukraini, sorti le 22 février 2023. Quelques jours plus tard, le 26 février 2023, le film est projeté exceptionnellement en Ukraine, à Kiev, en présence de nombreux Ukrainiens et des protagonistes du film, ainsi que du Ministre de la Défense Oleksiy Reznikov, du Ministre de la Culture ukrainien Oleksandr Tkachenko, et du Ministre des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba. Ce film sera également présenté aux États-Unis en mai 2023, aux Nations Unies à New York, à Los Angeles, Chicago, Philadelphie, et Washington D.C. devant le Congrès américain, avant d’être diffusé au Parlement européen et à l’Assemblée nationale en France devant les députés.

Au même moment, BHL plaide pour l’exclusion de la Fédération de Russie du Conseil de sécurité de l’ONU ; il écrit : « Retirer à la Fédération de Russie son siège de membre permanent : le droit le veut. Transférer ce droit à l’Ukraine : la mémoire le permet ; la morale le souhaite ; et un grand débat entre nations souveraines et unies pourrait le décider. »

En octobre 2022 Bernard-Henri Lévy écrit dans un article : « On doit, s’attendre à une ultime manœuvre faisant passer cette guerre de sa phase proprement militaire. […] Faire sauter, par exemple, le barrage de Kakhovka et noyer la zone de Kherson. Lâcher, comme il le fit mi-septembre, quoique à une échelle réduite, un missile de croisière sur le barrage hydroélectrique de la rivière Ingoulets et engloutir Kryvyï Rih. » Quelques mois plus tard, le 6 juin 2023, le barrage hydroélectrique de Lahkova est détruit par les forces armées de la Fédération de Russie.

À l’été 2023, au moment où l’Ukraine lance une nouvelle contre-offensive, BHL réalise un troisième documentaire, L’Ukraine au cœur. Ce nouveau film est un film de guerre, tourné au plus près des champs de bataille. Mais c’est surtout une ode au courage de l’Ukraine, un hymne à ses héros civils et militaires, et un appel à une aide accrue de la part de l’Occident. Après une projection à Paris en présence d’Olena Zelenska, la première dame ukrainienne, et une diffusion à la télévision, le film est diffusé aux États-Unis, dans à New York, Washington, Los Angeles, Chicago, Philadelphie et Seattle. L’Ukraine au cœur est également projeté aux Nations Unies et devant le Congrès américain. Après avoir vu le film, Judea Pearl, père de Daniel Pearl a qui le philosophe a consacré un livre, Qui a tué Daniel Pearl, qualifie Bernard-Henri Lévy de « mentor ».

Note de bas de page (n° 1)

 Bernard-Henri Lévy, Questions de principe XIII: Qui a peur du XXIe siècle?, Paris, Le Livre de Poche, coll. « Biblio essais », 2017, p. 137.


  1.  Bernard-Henri Lévy, Questions de principe XIII: Qui a peur du XXIe siècle?, Paris, Le Livre de Poche, coll. « Biblio essais », 2017, p. 137.

  2. Note de bas de page (n° 2)

     Idem.

  3.  Idem.

  4. Note de bas de page (n° 3)

     Ibid., p. 138.

  5.  Ibid., p. 138.

  6. Note de bas de page (n° 4)

     Ibid., p. 139.

  7.  Ibid., p. 139.

  8. Note de bas de page (n° 5)

     Ibid., p. 141.

  9.  Ibid., p. 141.

  10. Note de bas de page (n° 6)

     Bernard-Henri Lévy, Questions de principe XIV: L’œil du cyclone, Paris, Le Livre de Poche, coll. « Biblio essais », 2018, p. 178.

  11.  Bernard-Henri Lévy, Questions de principe XIV: L’œil du cyclone, Paris, Le Livre de Poche, coll. « Biblio essais », 2018, p. 178.

  12. Note de bas de page (n° 7)

     Bernard-Henri Lévy, Questions de principe XIII: Qui a peur du XXIe siècle?op. cit., p. 137.

  13.  Bernard-Henri Lévy, Questions de principe XIII: Qui a peur du XXIe siècle?op. cit., p. 137.

  14. Note de bas de page (n° 8)

     Ibid., p. 145.

  15.  Ibid., p. 145.

  16. Note de bas de page (n° 9)

     Ibid., p. 145-146.

  17.  Ibid., p. 145-146.

  18. Note de bas de page (n° 10)

     Bernard-Henri Lévy, Questions de principe XIV: L’œil du cycloneop. cit., p. 279-283.

  19.  Bernard-Henri Lévy, Questions de principe XIV: L’œil du cycloneop. cit., p. 279-283.

  20. Note de bas de page (n° 11)

     Ibid., p. 280.

  21.  Ibid., p. 280.

  22. Note de bas de page (n° 12)

     Bernard-Henri Lévy, Questions de principe XIII: Qui a peur du XXIe siècle?op. cit., p. 222.

  23.  Bernard-Henri Lévy, Questions de principe XIII: Qui a peur du XXIe siècle?op. cit., p. 222.

  24. Note de bas de page (n° 13)

     Bernard-Henri Lévy, Questions de principe XIV: L’œil du cycloneop. cit., p. 179.

  25.  Bernard-Henri Lévy, Questions de principe XIV: L’œil du cycloneop. cit., p. 179.

  26. Note de bas de page (n° 14)

     Bernard-Henri Lévy, La Règle du jeu. Looking for Europe, n°69/70, Paris, Grasset, septembre 2019, p. 321.

  27.  Bernard-Henri Lévy, La Règle du jeu. Looking for Europe, n°69/70, Paris, Grasset, septembre 2019, p. 321.

  28. Note de bas de page (n° 15)

     Ibid., p. 322.

  29.  Ibid., p. 322.

  30. Note de bas de page (n° 16)

     Bernard-Henri Lévy, Sur la route des hommes sans nom, Paris, Grasset, 2021, p. 177-178.

  31.  Bernard-Henri Lévy, Sur la route des hommes sans nom, Paris, Grasset, 2021, p. 177-178.

  32. Note de bas de page (n° 17)

     Ibid., p. 179.

  33.  Ibid., p. 179.

  34. Note de bas de page (n° 18)

     Ibid., p. 182.

  35.  Ibid., p. 182.

  36. Note de bas de page (n° 19)

     Ibid., p. 183.

  37.  Ibid., p. 183.


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