On avait laissé Bernard-Henri Lévy en chemise blanche et pantalon repassé sur le front libyen dans Le Serment de Tobrouk. Le revoilà encore en pleine guerre contre Daech au Kurdistan irakien. Peshmerga est le journal de bord du conflit et de six « batailles », entre juillet et décembre 2015. C’est également le meilleur film de BHL.

Il serait d’ailleurs encore meilleur si le philosophe débatteur réalisateur avait confié la voix du commentaire à quelqu’un d’autre que lui et avait coupé ces quelques images de lui en chemise face aux treillis militaires.

C’est quand même dommage de se savonner la planche et de prêter le flanc aux critiques et moqueries quand le film fait le boulot : plongée documentée et viscérale au cœur d’un affrontement à distance et défense du monde libre face à l’oppression ; le texte de BHL a une gueule certaine et il est difficile de lui reprocher d’avoir choisi son camp.

BHL prend position pour la lutte armée et défend son point de vue. Peshmerga est à la fois témoignage et discours, documentaire et engagement. Il y a peu de place pour les atermoiements. Et on l’en félicite, finalement.


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