La peur. Une peur mauvaise, et qui prend aux tripes. Une peur honteuse, dévorante et qui commence de se répandre. Une peur qui ne se dit pas toujours mais qui vient et revient, parfois comme une petite musique, parfois comme une chevauchée des Walkyries, dans les âmes les plus fragiles. On songe à La Fontaine et à ses animaux malades de la peste. On songe à cet écrivain des années 1920 du XXe siècle, Charles-Ferdinand Ramuz, qui, dans sa Grande Peur dans la montagne, montrait le mariage du diable et de la peur, la façon dont le pandémonium des bassesses humaines peut être décuplé par une peur irraisonnée et l'enchaînement qui, alors, conduit une communauté à se suicider. Et il…


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