Salvini répond aux attaques de Bernard-Henri Lévy sur Twitter

Par AFP

Article paru dans I24News, 07 mars 2019

Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini a réagi jeudi sur Twitter aux critiques du philosophe français Bernard-Henri Lévy qui a mis en garde contre la montée du populisme et du nationalisme en Italie à deux mois des élections européennes.

« Le philosophe-conseiller de Macron dit que je suis un “personnage inquiétant” et que, à cause de moi, l’Italie risque “une tragédie”. Au lieu de dire des bêtises, ce monsieur devrait peut-être s’intéresser davantage à ce qui se passe en France. Ai-je tort ? » a tweeté Matteo Salvini, répondant ainsi à BHL, qui a souligné quelques jours auparavant que le ministre représente « un danger ».

Invité dans l’émission C à vous sur France 5 le 28 février dernier, BHL avait vivement critiqué Matteo Salvini, affirmant qu’il « représente le visage du pire en Europe aujourd’hui parce qu’il est xénophobe, raciste, homophobe, il fait appel aux instincts les plus piteux de ses concitoyens, il est brutal ».

En tournée pour présenter sa nouvelle pièce de théâtre Looking for Europe, BHL a décidé de donner sa première représentation à Milan, un choix qu’il a détaillé sur i24NEWS mercredi.

« Je voulais marquer quelque chose de très fort à cet endroit : ma thèse, c’est que l’Italie depuis 100 ans, fait laboratoire du pire, de quelque chose qui est peut-être en train de devenir du fascime, il est donc sain de faire l’hypothèse du pire », a-t-il déclaré mercredi sur i24NEWS, ajoutant que « le populisme, c’est la mort des peuples, la voie vers le déclin, donc vers la mort ».

Il a notamment averti contre la popularité inquiétante des représentants des extrêmes en Europe « il y a du monde autour de Le Pen, autour de Salvini, autour d’Orban, ils créent une agitation frénétique qui est en train de se mettre en place », a-t-il souligné.

Dans sa tribune « Pour une renaissance européenne », Emmanuel Macron a également mis en garde lundi contre « le repli nationaliste, un piège qui menace toute l’Europe », une position « courageuse » pour Bernard-Henri Lévy car « réputée impopulaire ».

Lundi, le président français a décliné une batterie de propositions pour l’UE, de la remise à plat de Schengen à la création d’une banque pour le climat, à moins de trois mois des élections, dans une tribune diffusée dans les 28 pays membres.

Selon une compilation de sondages réalisés en France publiée par le Parlement européen la semaine dernière, le pays semble parti pour rejouer le match Emmanuel Macron-Marine Le Pen du deuxième tour de la présidentielle de 2017 : le parti présidentiel LREM et le Rassemblement national de Marine le Pen recueilleraient respectivement 23,5% et 19,4% des voix le 26 mai.

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