Au gui l'an neuf, chantait-on jadis au passage de l'année. Au gué, ici, où passe le flot des vœux que l'on veut opposer à un monde devenu fou. Vœu que la France des misères et du mal-être, des funèbres ronds-points et des villes désertées, voie renaître, frêles pensées d'hiver, les signes de son génie, qui est si grand ! Vœu que la France des députés du pire, des robespierristes pour rire et des vulgarités de travées, cède à celle des hardiesses, des rhétoriques inspirées, des gestes vraiment politiques. Vœu que la terre des néo-Doriot et des post-Barrès, des Insoumis soumis et des nationaux moisis, soit ravivée par des esprits nouveaux, aigus comme des Necker, pensifs comme des Rousseau, lucides comme des…


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