Le 01 juin 1998

BHL partage avec Salman Rushdie ses premiers moments de liberté

Est-ce une idée du Monde ? De Bernard-Henri Lévy ? De Rushdie ? L’idée, en tout cas, était audacieuse. Il s’agissait d’aller à Londres ; de reprendre contact avec Rushdie, le vieil ami ; et de lui proposer ce pacte simple : une journée, une seule, en liberté, comme s’il n’avait pas la fatwa sur la tête, comme s’il n’était pas l’un des hommes les plus traqués au monde… Rushdie a accepté. Pour la première fois depuis le début de l’affaire il a imposé à ses gardiens de Scotland Yard, à tout le monde, de le laisser passer une journée normale. Et cette journée normale, ces premières heures de vraie liberté depuis dix ans, il les a passées avec Bernard-Henri Lévy. Cette rencontre fait, à l’époque, l’événement dans la presse française et britannique.

Comment on résiste au terrorisme ? Comment, concrètement, on se bat ? Eh bien voilà. Un exemple. De l’antiterrorisme pratique. En allant chercher l’homme le plus recherché du monde, le plus menacé – et en se promenant avec lui, une journée durant, au nez et à la barbe des tueurs, au nom de l’amitié, du goût pour la liberté, pour la littérature.

A consulter sur le sujet : La liberté en trompe-l’oeil de Salman Rushdie


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